L’ex-premier ministre grec blessé dans un attentat
Une lettre piégée a explosé à l’arrière de sa voiture
ATHÈNES | (AFP) L’ex-premier ministre grec Lucas Papademos a été légèrement blessé hier par l’explosion d’un engin dans sa voiture à Athènes, le premier attentat contre un ancien dirigeant grec depuis des décennies.
Cet acte n’avait pas été revendiqué en milieu de soirée, hier.
M. Papademos, 69 ans, qui a été à la tête d’un gouvernement de coalition en 2011 et 2012, au pic de la crise grecque, aurait été victime de l’explosion d’une lettre piégée à l’arrière de son véhicule.
Il souffre selon l’hôpital de «blessures superficielles à la poitrine, à l’abdomen et aux jambes».
CONDAMNATION
«Je condamne sans réserve l’attaque contre Lucas Papademos et lui souhaite un prompt rétablissement ainsi qu’aux personnes qui l’accompagnaient», a fait savoir le premier ministre Alexis Tsipras, de Bruxelles où il participe au sommet de l’OTAN.
«M. Papademos et ses gardes du corps sont dans un état stable et peuvent communiquer», a précisé pour sa part le porte-parole du gouvernement Dimitris Tzanakopoulos en sortant de l’hôpital.
Il a assuré que la police ferait «tout le nécessaire pour éclaircir cette affaire».
L’ancien premier ministre venait juste de quitter l’Académie d’Athènes, qu’il préside cette année, quand l’explosion s’est produite sur une avenue passante.
Un employé d’une boutique de cycles a vu de la fumée sortir de la Mercedes noire et ses occupants en sortir avec les vêtements déchirés.
La voiture, restée dans le sens de la circulation, ne laissait pas apparaître de gros dégâts.
Plusieurs médias ont par ailleurs raconté que la lettre piégée contenait de la poudre à pétards, une méthode utilisée par le groupe anarchiste Conspiration des Cellules de Feu, qui avait revendiqué en mars l’envoi d’une lettre piégée au ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.