Le Journal de Montreal

Hydro-Québec injecte 52 M$ pour convertir de nouveaux clients

- PIERRE COUTURE

Hydro-Québec part à la recherche de nouveaux clients. La société d’État déboursera 52 millions $ d’ici deux ans pour convertir des entreprise­s à l’électricit­é.

Comme principal argument de vente, Hydro-Québec s’engage à rembourser jusqu’à 75% des coûts de remplaceme­nt d’un nouvel équipement de chauffage à l’électricit­é.

Hydro-Québec cible directemen­t les entreprise­s qui se chauffent actuelleme­nt au mazout et au propane. «On a de l’énergie disponible. Nos surplus constituen­t une opportunit­é d’affaires pour développer de nouvelles ventes au Québec», a indiqué au Journal le porte-parole d’Hydro-Québec, MarcAntoin­e Pouliot.

Le programme de conversion qui vient à peine d’être rendu public suscite déjà beaucoup d’intérêt. C’est la première fois, en tout près de 20 ans, qu’Hydro-Québec lance une telle offre pour gagner de nouveaux clients.

Outre les entreprise­s et les industries, les écoles, les hôpitaux et les églises sont aussi dans la mire d’Hydro-Québec.

Avec cette nouvelle offre faite aux propriétai­res d’entreprise­s, Hydro-Québec croit être en mesure de générer des ventes additionne­lles de 340 gigawatthe­ures (GWh) au sein de son réseau.

Comme le mazout et le propane représente­nt d’importante­s émissions de gaz à effet de serre (GES), Hydro-Québec évoque un gain environnem­ental annuel net d’au moins 135 000 tonnes de CO2.

Selon des données déposées à la Régie de l’énergie, la société d’État avance que sur une période de 10 ans (2017-2027), ce programme de conversion se soldera par un gain net de 15,7 millions $ dans ses coffres en raison de nouvelles ventes.

GAIN À VILLEROY

À la commission scolaire des BoisFrancs, le vieux système de chauffage au mazout de l’école centrale de Villeroy sera ainsi prochainem­ent converti à l’électricit­é.

«Pour nous, en plus d’obtenir un gain environnem­ental net, il en coûtera moins cher pour chauffer nos étudiants. On sera gagnant», a résumé hier au Journal le régisseur de l’équipement scolaire, Stéphane Turcotte.

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