La réalité virtuelle: l’avenir du cinéma?
Imaginez-vous plongé dans l’univers terrifiant des films Alien en vivant l’action à travers les yeux de l’une des créatures extraterrestres de l’histoire. C’est l’expérience immersive que propose la vidéo en réalité virtuelle In Utero qui a été lancée le mois dernier en marge de la sortie du nouveau film Alien: Covenant et qui donne un avant-goût de ce qui pourrait ressembler au cinéma de demain.
Après la 3D, les studios hollywoodiens se tourneront-ils vers la réalité virtuelle? Le studio 20th Century Fox, qui est à l’origine du film In Utero, a déjà commencé à travailler sur des projets dans lesquels la technologie de la réalité virtuelle 360 degrés sera mise au service du cinéma.
Avant In Utero, des expériences du genre avaient été tentées par Fox pour le drame Wild de Jean-Marc Vallée et le film de science-fiction Seul sur Mars de Ridley Scott.
Lors d’une conférence donnée hier matin au Centre Phi dans le Vieux-Montréal, le président de la post-production de Fox, Ted Gagliano, a expliqué que même si elle en était encore à ses premiers balbutiements, la réalité virtuelle représentait un terrain de jeu très intéressant pour les cinéastes.
TECHNIQUE EN EXPLORATION
Des réalisateurs réputés comme Ridley Scott et Alejandro Gonzalez Inarritu ont déjà commencé à explorer cette technologie. «Ce qui est excitant, c’est que les cinéastes commencent à réaliser que c’est le début de quelque chose de nouveau et que c’est un média différent qu’ils ont la possibilité d’explorer, a indiqué Ted Gagliano.
«C’est une façon différente de raconter une histoire. Est-ce que le spectateur est prêt à vivre une expérience de deux heures en réalité virtuelle? Je pense que quand les casques d’écoute de réalité virtuelle seront assez ‘‘confortables’’, ce sera possible de le faire.»
Même si elle fait rêver plusieurs personnes, la réalité virtuelle ne fait pas encore l’unanimité à Hollywood, selon M. Gagliano: «Certaines personnes dans l’industrie ont peur de la réalité virtuelle parce qu’elles jugent que c’est une expérience solitaire qui va faire en sorte que les gens ne se déplaceront plus pour aller voir les films au cinéma. Mais selon moi, il faut la voir comme une expérience différente».