Le Journal de Montreal

Une loi spéciale afin de mettre un terme au conflit

Québec mettra sa menace à exécution demain s’il n’y a aucune entente

- Pierre-Paul Biron

QUÉBEC | Le gouverneme­nt provincial met sa menace à exécution pour venir à bout du conflit dans l’industrie de la constructi­on. À défaut d’un règlement d’ici demain matin, les députés de l’Assemblée nationale se prononcero­nt sur l’adoption d’une loi spéciale.

La ministre du Travail, Dominique Vien, a présenté ce nouvel échéancier en fin d’aprèsmidi hier. Même si la grève est en cours depuis quelques jours seulement, la ministre estime que la situation a assez duré.

«La négociatio­n est commencée depuis le premier octobre 2016. Ça fait plusieurs mois de négociatio­ns. [...] À ce stade-ci, toutes les minutes comptent; chaque heure représente deux millions de dollars de perte pour l’économie québécoise», a insisté Mme Vien.

MANIFESTAT­ION PRÉVUE

Si aucun règlement n’intervient d’ici là, c’est à 9 h 45 demain matin que les députés de l’Assemblée nationale ont été convoqués en séance exceptionn­elle. Au même moment, des centaines de travailleu­rs de la constructi­on sont attendus à Québec pour une manifestat­ion. Des autobus ont été nolisés dans une dizaine de régions pour l’événement.

Malgré cet ultimatum, le gouverneme­nt dit avoir encore l’espoir d’une entente négociée. «Le ministère, le cabinet et moimême avons été et sommes toujours disponible­s 24 heures sur 24, a rappelé la ministre du Travail. J’ai toujours espoir que les parties en arrivent à une entente pour le bien des 175000 travailleu­rs de la constructi­on, des 25000 entreprise­s, mais aussi pour tous les Québécois.»

POURSUITES JUDICIAIRE­S ?

La possibilit­é d’une entente négociée apparaît toutefois bien mince après la sortie qu’a faite l’Alliance syndicale en après-midi hier, quelques heures avant le point de presse de la ministre. Le syndicat a fait part de son désir d’entamer des procédures judiciaire­s contre la partie patronale pour «négociatio­n de mauvaise foi».

La ministre du Travail a refusé de commenter cette sortie syndicale.

 ??  ?? À Québec, comme partout dans la province, c’est le calme plat sur les chantiers de constructi­on depuis le début du conflit.
À Québec, comme partout dans la province, c’est le calme plat sur les chantiers de constructi­on depuis le début du conflit.
 ??  ?? dominique vien Ministre du Travail
dominique vien Ministre du Travail

Newspapers in French

Newspapers from Canada