La mort d’un cheval relance le débat sur les rodéos Les opposants à celui du 375e de Montréal se serviront de cet exemple pour tenter de le faire annuler
SAINT-TITE | Le décès d’un cheval lors d’un rodéo dimanche en Mauricie vient donner des munitions aux opposants qui veulent une injonction pour empêcher la tenue d’un rodéo dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal.
Le cheval nommé Grady est mort quelques heures après être tombé dans l’arène du Festival western de Saint-Tite.
L’animal s’est blessé à la colonne vertébrale en courant, quelques secondes à peine après avoir éjecté un cowboy. Il est resté paralysé et a rendu l’âme naturellement quelques heures après la tenue de la finale canadienne de la IPRA (International Professionnal Rodeo Association).
INJONCTION
L’événement tombe mal pour l’industrie des rodéos alors qu’un groupe d’opposants a demandé une injonction pour empêcher la tenue d’un rodéo à Montréal, organisé par le Festival western de Saint-Tite, pendant le 375e de la ville. La cause sera débattue le 16 juin.
Pour les opposants, les rodéos ne respectent pas la nouvelle loi qui fait que les animaux sont reconnus comme des êtres vivants pourvus de sensibilité.
Le professeur de droit de l’Université de Montréal, Alain Roy, à l’origine de la demande d’injonction avec des élèves de son cours Éthique et Droit de l’animal, compte bien utiliser l’exemple de cette fin de semaine. «On est tous atterrés par un événement comme celui-là, mais ça vient, encore une fois, faire la preuve que ces animaux-là sont à risque», dit-il.
Le propriétaire de la bête, Sylvain Bourgeois, croit que tout a été fait pour le bien-être de sa monture.
«Ces animaux-là font partie de notre famille, on les élève pour en faire des champions. Quand quelque chose comme ça arrive, c’est comme un rêve qui s’envole, c’est très dur», explique celui qui est aussi directeur du rodéo au Festival western de Saint-Tite depuis 22 ans.