Collision simulée pour sensibiliser
Les intervenants d’urgence ont montré aux jeunes les dangers à l’approche des bals de finissants
De la musique dance à tue-tête dans une radio d’auto. Un bruit de klaxon. Une collision mortelle.
«Mes parents vont capoter! Tu m’avais dit que t’étais correct!» lance un jeune homme à son ami. Ils viennent de percuter une Impala beige sur l’autoroute. Le conducteur avait bu.
Pendant ce temps, la passagère du véhicule happé fait un appel poignant au 9-1-1.
«Envoyez quelqu’un s’il vous plaît», supplie la jeune femme, en état de choc.
Cette histoire n’a rien de vrai, mais elle pourrait l’être en tous points. Il s’agit de la «simulation frappante» organisée par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), hier.
À l’approche des bals de finissants, près de 3000 jeunes de cinquième secondaire ont été conviés à l’aréna Jean-Béliveau pour voir de leurs yeux les ravages de l’alcool au volant.
«C’est quand même choquant, a indiqué Alexis Authier, 16 ans. On sait que ce n’est pas vrai, mais ça pourrait l’être. Ça nous amène à redoubler de prudence.»
«Ça nous fait ouvrir les yeux. À la fin de mon bal, je n’embarquerai pas avec quelqu’un de saoul», a pour sa part affirmé Sarra Gharbi, 16 ans.
DRAMES ÉVITABLES
L’activité n’avait pas pour but de faire la morale aux jeunes, a mentionné l’agent du SPAL Alexandre Coulombe.
«Chacun d’entre vous ici n’est pas à l’abri de ça. Ça peut arriver à vos amis, à vos frères et soeurs. Vous avez tous la responsabilité de garder l’oeil ouvert lors des partys», a-t-il souligné.
«J’en ai vu quelques-uns [des drames] comme ça dans ma carrière. Ça peut facilement être évité», a noté Luc Latreille, un ambulancier paramédical de 20ans d’expérience.