Applaudissons «GND»

J’applaudis à tout rompre l’élection de Gabriel Nadeau-Dubois.

Vous croyez que je suis cynique? Absolument pas! Je suis on ne peut plus sincère. Alors, vous pensez que je dois être stratégique. «Regardemoi l’ancien libéral crasse, il veut juste diviser le vote souverainiste et favoriser les rouges». Nenni! Je ne crois pas à ce genre de stratégie qui vise à faire gagner un parti en misant sur autre chose que sa compétence, ses idées et son idéologie.

Alors vous pensez que c’est parce que je meurs d’envie de voir le nouveau député de Gouin se faire manger tout rond par ceux qui, selon ses dires, ont trahi le Québec depuis trois décennies. Mais non, il n’en est rien.

« GND » mérite vraiment sa place dans la maison du peuple. Certes, on peut être en total désaccord avec la majorité de ses opinions. N’empêche que des idées, ça se débat. Et le meilleur lieu pour débattre et faire valoir son point de vue, c’est l’Assemblée nationale.

CLASSEMENT

S’il existait un classement des 125 députés du Québec, basé sur leur intelligence, leur aisance à s’exprimer dans un langage articulé et la solidité de leurs convictions, Gabriel Nadeau-Dubois serait probablement dans le Top 10. Déjà.

Il est un communicateur hors pair, brillant, capable d’affronter le feu nourri des médias et de ses adversaires. Frondeur, voire un peu effronté. Il ne se prend peut-être pas pour un 7Up flatte, mais, pour réussir en politique, il faut avoir une certaine assurance.

JUGEMENT

Certains lui reprocheront pendant 1000 ans son incapacité à dénoncer la violence lors du printemps érable. Ce qu’il aurait effectivement dû faire. Mais après les électeurs de Gouin, ce sera au tour des Québécois de décider du sort de «GND» et des solidaires en octobre 2018. D’ici là, le jeune prodige va brasser la cage. Cela ne peut que faire du bien.