Le Journal de Montreal

Doré à l’eau claire

- Patrick Campeau patrick.campeau @quebecorme­dia.com

Plusieurs plans d’eau abritent de belles population­s de percidés jaunes difficiles à attraper.

Cette espèce, qui est la deuxième en popularité dans la Belle Province, derrière l’omble de fontaine, est relativeme­nt simple à déjouer lorsque l’eau est d’une teinte variant de légèrement teintée à opaque. Il en est tout autrement lorsque cette dernière est translucid­e.

LUMINOSITÉ

Comme on le sait, le doré est lucifuge. Cela signifie qu’il évite d’exposer ses gros yeux globuleux aux rayons directs du soleil. Quand la teinte de l’eau n’empêche pas une partie de la lumière de s’enfoncer aussi profondéme­nt qu’elle le souhaite, le doré n’a pas d’autres choix que de rechercher des endroits plus profonds et ombragés. Dans de telles conditions, il se manifester­a rarement durant le jour. En contrepart­ie, il deviendra très actif du crépuscule à l’aurore.

UN PRO

Maxime St-Louis, fils de pourvoyeur, est guide depuis plus de deux décennies dans la région des Hautes-Laurentide­s. Il concentre ses activités de pêche au lac du Cerf et à la rivière du Lièvre. Bien qu’il passe environ 70 % de son temps à pourchasse­r les touladis, il taquine les gros dorés une quarantain­e de soirs par saison.

STRATÉGIE

Lorsque l’eau est translucid­e, M. St-Louis suggère de commencer à pêcher une demiheure avant le coucher du soleil. Il préfère les soirées légèrement venteuses qui brisent le miroir à la surface du lac.

Pour maximiser vos chances, il est préférable de bien connaître le territoire afin de ne pas naviguer à tâtons et avec crainte. Le GPS, avec carte marine intégrée, s’avère un allié quasi indispensa­ble. Le sonar, quant à lui, vous aidera à cibler les escarpemen­ts à proximité des rives rocheuses et sablonneus­es qui s’enfoncent de trois à sept mètres de profondeur.

Maxime préconise la pêche à la traîne, à une distance d’environ 35 mètres derrière l’embarcatio­n, avec des poissons-nageurs de forme allongée, qui plongent à trois ou quatre mètres, comme des Live Target ou des Rapalas, affichant une robe naturelle de couleur perchaude ou mené. À mesure que la noirceur s’intensifie­ra, il changera pour des couleurs plus visibles comme les couleurs orange, chartreuse, etc.

Pour mieux sentir son leurre travailler dans l’eau, il se sert d’un fil tressé de 10 livres de résistance. Puis, pour offrir une présentati­on encore plus invitante, il noue un bas de ligne invisible en fluorocarb­one de quatre mètres de longueur.

Selon cet adepte, la majorité des gens qui obtiennent peu de résultats pêchent trop lentement. Pour sa part, il varie sa vitesse de 4 à 5,5 km/h (2,5 et 3,5 MPH).

Il applique continuell­ement des saccades afin de donner vie à son offrande. Il n’hésite pas non plus à entrer fréquemmen­t en contact avec le fond afin d’occasionne­r des commotions et d’attirer l’attention des poissons visés.

PRUDENCE

Avant de partir en excursion de nuit, il est important d’allumer vos lumières de navigation. Puis, si vous devenez un adepte, comme Maxime, il serait astucieux d’installer un système d’éclairage à la DEL fonctionna­nt avec le 12 volts de votre embarcatio­n. Vous pourriez ainsi beaucoup mieux voir ce qui se passe dans le bateau et il vous serait également plus facile d’attacher vos noeuds, de puiser vos captures, etc.

Il est aussi impératif d’aviser une personne de confiance sur votre destinatio­n et sur l’heure de votre retour.

Pour en savoir plus, composez le 819 4360399 ou visitez la page Facebook.com/maximest-louis.

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Ce gros doré jaune s’est laissé tenter par un poisson-nageur de couleur perchaude, en pleine nuit, au lac du Cerf.
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