Le Journal de Montreal

Adonis doit aller vers le monde

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J’espère qu’Adonis Stevenson va gagner son combat de championna­t du monde contre Andrzej Fonfara. Parce que si jamais Fonfara battait Stevenson, c’est à Varsovie qu’il faudrait aller couvrir la bataille contre le gagnant du combat entre Jean Pascal et Eleider Alvarez.

Et aller écouter du Chopin dans la capitale de la Pologne me rendrait trop sensible pour la boxe.

Fait que, Adonis, règle ça pour nous autres. Prends Fonfara très au sérieux, prépare-toi mentalemen­t à un combat difficile et laisse venir les choses.

«Oh! Je le prends très au sérieux. Fonfara est un très bon boxeur. Il est solide et j’ai eu l’occasion de boxer contre lui. Ce n’est pas le temps de prendre les choses à la légère», a noté Stevenson hier pendant une longue conversati­on.

PASCAL, ALVAREZ, STEVENSON

Le champion est venu s’assoir à une petite table du bar du casino où Mathieu Boulay et moi avions installé nos ordis pour commencer à écrire nos textes.

C’était curieux comme conférence de presse. Jean Pascal, sobre dans son complet noir, et Eleider Alvarez, tout beau dans son costume blanc, se sont dit comment ils se respectent et s’aiment.

Seul Alvarez a lâché une pointe envers Stevenson. En disant qu’un vrai champion devrait affronter les vrais boxeurs, il a fait grimacer Adonis.

Mais comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, Stevenson est resté au-dessus de la mêlée. Il n’a pas répliqué.

Adonis avait le goût de jaser. Ça m’est déjà arrivé à plusieurs reprises de me retrouver seul avec lui. Mais comme hier, rarement. On le sait, il a déjà donné trois entrevues à JeanCharle­s Lajoie, ce qui a été perçu comme un signal.

L’ENVIE DE JASER

Hier, c’était encore plus simple. Plus naturel. Juste un homme qui veut jaser de choses qui l’intéressen­t.

Comme de ses enfants et des investisse­ments qu’il faut faire pour assurer leur avenir. Comme de ses voitures qu’il prête à des diplômés du secondaire pour qu’ils puissent se rendre à leur bal des finissants. Ils auront droit à une Ferrari, une Rolls Royce ou une Bentley. Avec chauffeur. Les ti-gars auront le droit de boire une bière en cachette sans danger.

Ils doivent envoyer leurs notes via Facebook pour montrer au champion qu’ils ont bien progressé.

Des initiative­s de ce genre, Stevenson en a plusieurs à son crédit. Mais honnêtemen­t, il est le pire relationni­ste pour lui-même qu’un homme puisse être.

AUCUNE MAUVAISE INTENTION

Nous avons également abordé ce sujet. Et honnêtemen­t, Stevenson a reconnu que parfois, on avait été malhabile dans son clan.

«Mais il ne faut pas voir de mauvaises intentions dans ces maladresse­s», dit-il.

Je n’essayerai pas de vous vendre Adonis Stevenson. Ceux qui ne croient pas en la réhabilita­tion de l’individu quand il a payé sa dette à la société vont toujours vomir sur lui.

Les autres auraient intérêt à mieux le connaître. Mais les gens ne peuvent aller le rencontrer un par un. C’est à Stevenson d’aller vers les gens. Quand on est champion du monde, on a accès à tous les médias.

C’est à lui de s’en servir plus intelligem­ment…

Tout le monde y serait gagnant.

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Adonis Stevenson a parlé de choses qui lui tiennent à coeur hier.

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