Le Journal de Montreal

On veut Choquette et Langevin

-

C’est le hors-jeu qui m’a empêché de m’endormir pendant 10 minutes. Avec six heures de décalage, y a pas un Penguin ou un Predator au monde qui aurait dû me tenir éveillé…

Et pourtant, j’étais tellement ulcéré par la sinistre comédie des appels à Toronto pour décider s’il y avait eu un hors-jeu à la ligne bleue que je me disais que je devais faire un cauchemar.

Le but de P.K. Subban a été refusé parce qu’une analyse microscopi­que sur des écrans de Toronto a conclu que le patin de son coéquipier était levé d’un centimètre. Pourquoi je ferais confiance à un gars de Toronto qui est peut-être un fan de Sidney Crosby? Ou qui est peut-être myope ?

Je sais que les temps ont changé et que les reprises vidéo font partie du paysage sportif depuis des décennies. Mais il faut également se servir de son jugement. Quand un juge de lignes, placé sur une ligne, ne peut voir si le patin a levé un millimètre à toute vitesse, alors on devrait respecter le flux du spectacle.

Une reprise sur une action devant le filet, c’est une affaire. Trouver un hors-jeu qui aurait été douteux une minute plus tôt, c’est une sinistre comédie. C’est ridicule.

HORS-JEU DISCUTABLE

L’arbitrage par des êtres humains est imparfait par définition. Au tennis, on accepte par convention les décisions d’un ordinateur pour juger les balles sur les lignes. Mais on a développé une expertise. Tout le reste est sous le contrôle des officiels.

On pourrait garder quelques aspects des reprises. Bien définies. Mais qu’un hors-jeu discutable qui n’a pas nécessaire­ment d’influence sur le jeu qui produit un but puisse modifier en profondeur l’allure et le résultat d’un match, je trouve ça injuste pour les joueurs, les officiels et les amateurs.

Quand c’est trop vite pour l’oeil, on devrait poursuivre le jeu.

À moins d’embaucher Alain Choquette et Luc Langevin comme juges de lignes. Eux autres, le plus vite que l’oeil, c’est leur spécialité.

Newspapers in French

Newspapers from Canada