Le calme avant la tempête
Les quatre têtes d’affiche gardent leurs paroles pour les combats
Certains combats d’envergure commencent lors de la conférence de presse, mais ceux du gala de samedi au Centre Bell auront lieu sur le ring, comme prévu.
Que ce soit Jean Pascal, Eleider Alvarez, Andrzej Fonfara ou le champion du monde Adonis Stevenson, personne ne s’est donné en spectacle ou ne s’est lancé dans une guerre de mots avec son adversaire, hier au Casino de Montréal.
La seule déclaration qui a provoqué une réaction de la part d’un autre boxeur a été celle d’Eleider Alvarez.
Le Colombien de souche a donné un petit jab à l’adversaire qu’il attend depuis deux ans à titre d’aspirant obligatoire: Adonis Stevenson.
«Les vrais champions se battent avec de vrais boxeurs», a affirmé le protégé de GYM à la fin de son allocution.
Le visage du monarque WBC des milourds a changé, mais il n’a pas cru bon de répliquer à l’attaque d’Alvarez lorsqu’il s’est retrouvé devant le micro.
PASCAL : PAS DE FEUX D’ARTIFICE
Depuis le début de sa carrière, Jean Pascal a démontré à plus d’une occasion qu’il était un maître dans l’art de prendre le contrôle des conférences de presse.
Toutefois, l’ancien champion du monde s’est montré calme et posé dans ses propos, comme c’est le cas depuis l’annonce de son affrontement.
Il a surtout répété qu’il veut «avoir de l’allure» contre Alvarez. Un mantra qu’il récite depuis le début de son association avec son entraîneur, Stéphan Larouche.
«Ça veut dire que je veux bien paraître, donner mon 100%, faire plaisir aux amateurs et essayer de remporter le combat», a indiqué Pascal.
PAS DE PSYCHOLOGUE
Pour ce combat contre celui qu’il considère comme un ami, le boxeur de 34ans n’a pas jugé bon de travailler de façon assidue avec son psychologue sportif Rob Schinke.
«On s’est parlé à quelques reprises, mais pas autant que lors de certains combats», a précisé le Québécois.
Il faut aussi souligner que son adversaire n’a jamais été du type à embarquer dans une guerre verbale ou psychologique, surtout en raison de la barrière de la langue. Même si Alvarez est capable de communiquer en français, il ne possède pas la fluidité nécessaire pour lancer des attaques qui font sortir ses opposants de leurs gonds.
«J’y vais au feeling et je ne me force pas pour faire un spectacle», a affirmé Pascal. Cette version plaît bien à son entraîneur. «Je pense avant tout qu’il faut performer dans le ring, a mentionné Larouche. Tu peux dire ce que tu veux dans une conférence de presse. C’est facile.
«À la fin, ce sont tes poings qui parlent, et c’est ce que Jean fait.»
Samedi, comme il l’a souvent fait au cours de sa longue carrière, Pascal jouera gros lorsqu’il montera sur le ring. On verra s’il répondra à nouveau présent devant un défi qui s’annonce ardu.