Trump abandonne l’Accord de Paris
La décision prise par le président Donald Trump ne nuira pas uniquement à l’environnement
Les États-unis s’isolent et tournent le dos à l’Accord de Paris sur le climat, fragilisant du même coup les gains contre le réchauffement climatique de cette entente historique signée par 195 pays en 2015.
Avec cette décision, le pays de Donald Trump rejoint la Syrie et le Nicaragua, les deux autres nations qui n’avaient pas signé l’Accord, l’une en pleine guerre civile et l’autre parce qu’il n’allait pas assez loin à son goût.
«J'ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris», a déclaré le président américain, ajoutant qu’il rejetait les «fardeaux draconiens» et la «fortune» que coûte l’Accord de Paris aux États-Unis.
Du même souffle, il a cependant dit vouloir renégocier l’entente afin qu’elle favorise les Américains, sinon il ne reviendra pas sur sa décision, a-t-il mis en garde.
Le retrait de l’Accord de Paris était une promesse électorale de M.Trump, même si de proches conseillers, comme sa fille Ivanka et son gendre Jared Kushner étaient contre.
Les États-Unis sont les deuxièmes plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde, derrière la Chine.
GESTE DÉNONCÉ
Selon de nombreux experts, les ÉtatsUnis perdent ainsi leur position de «leader mondial» au profit de l’Union européenne et de la Chine, qui ont toutes les deux réitéré leur engagement envers l’Accord de Paris.
Autant la chancelière allemande, Angela Merkel, que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, ont déploré cette décision.
Mais les critiques ont aussi fusé de toutes parts aux États-Unis.
Le PDG du constructeur automobile électrique Tesla, Elon Musk, a quitté son poste de conseiller auprès de l’administration Trump en guise de protestation.
L’ancien président Barack Obama a quant à lui dit souhaiter que les États, les villes et les entreprises prennent la relève.
Les banquises polaires fondent
En Arctique, la banquise de l’été 2016 a été la 2e plus réduite (après celle de 2012), avec 4,14 millions de km2. En Antarctique, la banquise du printemps austral 2016 a perdu près de 2 millions de km2 par rapport à la moyenne des 30 dernières années.
Les glaciers reculent
Les glaciers dans les massifs de type alpin ont continué de reculer pour la 36e année consécutive.
Les animaux sont menacés
Les changements climatiques affectent 1688 des espèces menacées dans le monde.
L’Asie du sud-est se fait brasser
En Chine, à Taïwan, au Japon et dans les deux Corées, les typhons ont gagné de 12 % à 15 % d’intensité au courant des 37 dernières années.
La Terre se réchauffe
Pour la 3e année consécutive, la planète a battu un record de chaleur, avec une température supérieure de 1,1°C par rapport à la moyenne préindustrielle (1880-1900). Seize des 17 années les plus chaudes compilées depuis 1880 sont du 21e siècle.
La Russie a chaud
Certaines régions de Russie ont connu des températures supérieures de 6°C à 7°C par rapport à la normale.
La concentration des gaz à effet de serre reste élevée
En 2015, la concentration de CO2, le principal gaz à effet de serre, a dépassé les 400 parties par million. Ce niveau est resté stable en 2016, Le méthane, au pouvoir plus réchauffant que le CO2, a augmenté de manière inexpliquée en 2016.
La Grande Barrière de corail blanchit
En Australie, la Grande Barrière de corail a connu son pire épisode de blanchissement, pour la 2e année de suite. Les coraux affectés n’ont aucune chance de s’en remettre.