Brodeur-Jourdain se sent apprécié
À son neuvième camp d’entraînement, le centre savoure chaque moment
SHErBrookE | À 34 ans et à son neuvième camp d’entraînement avec les Alouettes, luc BrodeurJourdain ne cache pas qu’il a mal un peu partout. Il se sent pourtant très bien dans sa peau, lui qui a retrouvé la santé ainsi que son poste au centre de la ligne à l’attaque.
«Ces camps d’entraînement sont toujours difficiles physiquement, a reconnu le colosse de 325livres. La différence cette année, c’est que je reçois de bonnes tapes dans le dos de la part des entraîneurs et des dirigeants de l’équipe.
«On m’encourage, on me dit que je bouge bien. C’est rassurant et j’aime cette ambiance positive, a ajouté Brodeur-Jourdain. Je me sens apprécié pour ce que je peux apporter à l’équipe sur le terrain et non pas simplement en raison de mon statut de vétéran joueur canadien.»
À pareille date l’an dernier, BrodeurJourdain s’interrogeait s’il y avait encore une place pour lui au sein de la formation. Il se remettait d’une sérieuse opération au genou droit (deux ligaments déchirés) et il avait parfois le moral dans les talons.
Il n’a pas joué beaucoup en 2016, étant forcé de laisser sa place à Kristian Matte, mais lorsque la nouvelle direction des Alouettes lui a offert un nouveau contrat en janvier, celui qu’on surnomme LBJ a retrouvé l’espoir et le sourire.
rEConnAISSAnT
«Je n’aurais pas voulu prendre ma retraite après deux saisons de misère au cours desquelles l’équipe a raté sa qualification pour les matchs éliminatoires, at-il confié. Ce n’est pas de cette façon que je souhaite mettre un terme à ma carrière. J’aimerais sortir par la grande porte, au sein d’une formation gagnante.
«Je suis très reconnaissant que les Alouettes m’offrent cette dernière chance de démontrer que j’ai encore ce qu’il faut pour occuper un poste régulier dans la LCF. Je savoure ce que je vis présentement. Je travaille fort pour effacer tout doute dans mon esprit.»
Brodeur-Jourdain n’a pas caché que son genou droit est parfois enflé à la fin d’une longue journée passée sur le terrain du camp de l’Université Bishop’s.
«J’ai parlé à d’autres joueurs qui ont subi ce genre de blessure et c’est normal qu’il y ait de l’enflure par moments. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir.»
IlS nE SonT PluS quE quATrE
Le sympathique papa de deux bambins est donc heureux d’avoir la chance d’entamer une neuvième saison avec les Alouettes.
«Vous savez, nous ne sommes plus que quatre joueurs actifs à avoir fait partie de l’édition de 2009, qui a remporté la coupe Grey sur un placement réussi au dernier jeu du match contre les Roughriders. Il ne reste plus que Chip Cox, John Bowman, Martin Bédard et moi»
On pourrait les surnommer «Les derniers des Mohicans», comme dans le roman et le film.
«J’ai joint les rangs des Alouettes à une très belle période, alors que l’équipe misait sur plusieurs joueurs aguerris, desquels j’ai beaucoup appris», a rappelé Brodeur-Jourdain.
«On misait alors sur un bon mélange de vétérans et de recrues. C’est à mon tour de partager mes connaissances avec les plus jeunes. Je savoure chaque heure parce que je sais très bien que 34ans, c’est vieux, dans le monde du football...»