La tête dans le sable
Aujourd’hui, j’appelle un chat un chat. Des jeunes hommes musulmans fanatisés et criminalisés ont frappé une fois encore en Angleterre, à londres, capitale internationale du multiculturalisme et de l’extrême tolérance religieuse.
Face à ces atrocités, quiconque refuse toujours d’admettre que les branches violentes du fondamentalisme islamique sont en guerre contre l’Occident ne mérite que pitié et mépris. Pourtant, à gauche, on persiste à croire que tout s’explique par le chômage, l’exclusion, le capitalisme et, bien entendu, l’islamophobie de ceux qui osent critiquer l’extrémisme musulman.
Juste à élire Québec solidaire, chanter Imagine, mettre un hijab par solidarité et tout ira bien. Pardonnez-moi, mais il y a de quoi être cynique.
Des milliards de personnes sur Terre souffrent de pauvreté, d’injustice et de racisme: pourquoi une seule religion, comme toutes les autres censée rapprocher l’homme de son Créateur, a-t-elle dévié au point que certains fidèles estiment juste et bon de rouler sur des êtres humains, de les décapiter ou de les pulvériser sur la place publique?
NE PAS DEVENIR INSENSIBLE
Pour ne pas normaliser ces crimes devenus trop fréquents, j’essayais samedi d’imaginer ce que voit et vit un être humain au volant d’un camion qui roule à toute vitesse sur des êtres vivants qui fuient pour leur vie, un être humain qui plante un couteau dans le visage d’une jeune fille en hurlant: «Ceci est pour Dieu». En plus, je connais ce coin de Londres par coeur. Mon cerveau s’est enrayé. La moitié qui échappe à mon contrôle s’est mise à imaginer des choses horribles: rafles, camps d’internement, expulsions et retraits de citoyenneté, pendant que l’autre moitié hurlait: «Non! Pas ça! Ils n’assassineront pas notre humanité!»
Car voilà, j’en veux aux fous d’Allah qui nous forceront un jour à suspendre nos lois et à remiser nos valeurs les plus précieuses, en premier lieu la défense des droits de l’homme, le temps d’anéantir cet islam dégénéré qui cautionne le mal au nom du bien.
Qu’aurait fait Churchill?
MAUVAISE RÉPONSE
Des imams bien intentionnés assurent que les djihadistes ne pratiquent pas le véritable islam, qu’ils ne sont pas musulmans, alors qu’ils ne font qu’appliquer à la lettre certains passages du Coran.
Au lieu de dédouaner des meurtriers et d’absoudre la religion, ces leaders devraient se solidariser inconditionnellement avec les victimes et les sociétés attaquées. Beaucoup le font, mais pas encore assez.
Hier, j’ai fait le tour des pages Facebook des principaux leaders musulmans québécois.
Un seul, Lamine Foura, s’est exprimé: «Jamais nous n’acceptons une autocritique de certain discours religieux. Il est temps que nous sortions nos têtes du sable pour faire face à ce discours religieux dangereux.» Je le salue bien bas. Aucun autre n’a condamné les attentats de Manchester, de Londres ou de Kaboul. Aucun n’a rendu hommage aux deux Américains poignardés pour s’être portés à la défense de deux jeunes musulmanes harcelées par un suprémaciste blanc à Portland, en Oregon, la semaine dernière, préférant demeurer à l’abri dans leur cocon de ressentiment et d’autojustification.