Denis Coderre devant la commission Chamberland
le maire de montréal Denis Coderre et sa directrice des communications, Catherine maurice, doivent témoigner aujourd’hui devant la Commission d’enquête sur la protection des sources journalistiques.
On devrait en apprendre davantage sur les circonstances entourant l’appel que le maire a fait au directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en 2014, Marc Parent, après lequel une enquête impliquant la surveillance des communications du chroniqueur Patrick Lagacé avait été lancée.
L’employé de La Presse avait contacté l’équipe du maire de Montréal pour demander des explications sur une contravention que M. Coderre avait reçue en 2012, soit plus d’un an avant de devenir maire, pour une immatriculation impayée.
Le maire avait par la suite contacté le chef de police pour lui demander s’il était «normal» qu’un journaliste soit en possession de cette contravention. Marc Parent a soutenu devant la Commission que cet appel n’avait pas pour but de faire ouvrir une enquête sur la fuite médiatique et qu’il avait transmis ces informations à la division des affaires internes du SPVM «sans aucune ingérence».
ENQUÊTE
Une enquête a par la suite été déclenchée et le relevé téléphonique de Patrick Lagacé a été consulté durant deux semaines par les enquêteurs du SPVM.
Normand Borduas, un ancien enquêteur de la division des affaires internes du SPVM, a affirmé devant la Commission que cette méthode avait permis d’identifier un policier qui avait parlé à M. Lagacé et qui n’avait pas été identifié au moyen des autres mesures. La directrice des communications du cabinet du maire, Catherine Maurice, alors attachée de presse de Denis Coderre, a fourni le numéro de téléphone cellulaire de Patrick Lagacé au SPVM, selon M. Borduas. L’enquête visait à trouver un lien entre les policiers ayant eu accès à la contravention et le registre téléphonique du chroniqueur.
L’ancien enquêteur soutient que des policiers auraient divulgué cette information afin d’aider la cause de la Fraternité des policiers de Montréal, les relations de travail entre le syndicat et le maire étant alors houleuses.