L’agrandissement contesté en Cour supérieure
La mine Canadian malartic ciblée par des citoyens
AGEnCE qmI | un regroupement citoyen de la municipalité de malartic, en AbitibiTémiscamingue, conteste en Cour supérieure le décret gouvernemental qui a récemment autorisé l’agrandissement de la mine d’or Canadian malartic.
Selon le recours déposé au nom du Comité de citoyens de la zone sud de la voie ferrée de Malartic, le décret est «illégal, arbitraire, empreint de mauvaise foi et déraisonnable».
Toujours selon le comité, le décret gouvernemental permet à l’entreprise minière de «dépasser la norme du bruit la nuit 12 % du temps» ce qui serait «contraire aux lois».
« AvEuGlEmEnT volonTAIrE »
Selon ce recours préparé par la firme d’avocats Trudel Johnston Lespérance, le gouvernement Couillard fait preuve d’«aveuglement volontaire», car il aurait autorisé «la minière à augmenter de 75 % sa capacité de production maximale sans tenir compte de l’augmentation des nuisances et des impacts qui s’en suivront sur les citoyens vivant à proximité de la mine».
DurÉE DE vIE
Le gouvernement du Québec a donné le feu vert en avril dernier à l’agrandissement de la mine d’or de Canadian Malartic GP (CMGP) ainsi qu’à la déviation de la route 117.
Le gouvernement du Québec croit ainsi pouvoir prolonger la durée de vie de la mine d’environ six ans, en plus de maintenir 1250 emplois, dont 700 directement liés à l’exploitation minière.
«Il n'y a aucun doute, il s'agit d'un investissement important qui aura des retombées économiques positives et majeures pour l'Abitibi-Témiscamingue», avait alors indiqué le ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue, Luc Blanchette.
Le Comité de citoyens de la zone sud de Malartic, derrière le recours, représente quelque 150 familles, citoyens, propriétaires, locataires et commerçants vivant dans un rayon de moins de 800 mètres des limites de la mine à ciel ouvert, qui est la plus importante au pays en milieu habité.