L’haleine gate fait jaser
P.k. Subban et Sidney Crosby se tirent la pipe par médias interposés
nASHvIllE | P.k. Subban a reçu des cadeaux de ses coéquipiers des Predators de nashville à son arrivée au Bridgestone Arena, hier. Il y avait des flacons de listerine dans son casier.
Il n’y a pas une journée qui passe dans la finale de la Coupe Stanley sans que Subban ne se retrouve au coeur de l’actualité. Après sa prédiction d’une victoire dans la troisième rencontre, le défenseur a monopolisé l’attention pour une petite guéguerre avec le capitaine des Penguins de Pittsburgh, Sidney Crosby.
Dans l’histoire de la LNH, c’est probablement la première fois qu’il y a une controverse sur la santé buccale d’un joueur. À la fin de la troisième rencontre, Subban et Crosby ont eu une prise de bec. Encerclé par une dizaine de journalistes après le match, le numéro 76 des Predators a fait la déclaration suivante.
«En général, quand les joueurs se narguent, c’est à propos de leur jeu, avait dit Subban. Mais Sidney m’a dit que j’avais mauvaise haleine. Je ne comprends pas, je prends du Listerine avant les matchs. J’avais très bonne haleine. Mais on prend la victoire et on passe à autre chose.»
CroSBy nIE
Au lendemain d’un revers de 5 à 1 pour ce premier match d’une finale de la Coupe Stanley au Tennessee, Crosby a apporté un son de cloche différent à cette histoire.
«Il a inventé ça, je n’ai pas dit ça», a répondu le capitaine des Penguins.
S’il répondait de façon robotique aux questions des journalistes à sa sortie de l’entraînement, Crosby a semblé irrité par ce qu’on peut qualifier d’haleine gate.
Lorsqu’il jouait pour le Canadien, Subban avait le don de sortir Crosby de ses gonds. Ce n’est pas la première fois qu’il cherche à le déstabiliser, peu importe la technique pour y arriver.
«Oui et ça fait partie de son jeu, a affirmé le numéro 87. Mais il aime l’attention et ce type d’histoires. S’il veut inventer une telle chose, je n’y peux rien.»
Avant l’entraînement des Penguins, Subban a frappé un autre clou.
«Personne n’est parfait, j’imagine que je dois travailler sur mon haleine, a-t-il souligné. C’est toujours agréable de jouer contre les meilleurs joueurs au monde, et Sid est le meilleur au monde. C’est un défi pas seulement pour moi, mais pour tout le monde.»
PluS SouvEnT ConTrE JoSI ET EllIS
Si on ne saura probablement jamais qui dit la vérité entre Crosby et Subban, il y a une certitude: Le 87 n’est probablement pas le plus grand partisan du 76. Questionné sur la valeur de Subban pour les Predators, le centre de 29 ans a refusé de jouer du violon.
«Je ne me soucie pas des défenseurs qui se retrouvent sur la patinoire, a-t-il répliqué. Je saute sur la glace et je veux travailler le plus fort possible. Pour être honnête, je ne regarde pas qui sont les défenseurs contre moi.
«Pour dire la vérité, je n’ai pas passé tant de temps contre Subban, a-t-il continué. Nous n’avons pas été assez souvent dans leur territoire. Mais je n’ai pas le sentiment que lorsque je saute sur la glace, P.K. est toujours là. Vous regardez peut-être le match plus attentivement que moi, mais je n’ai pas cette impression. Je crois qu’ils ont confiance en leurs défenseurs et ils utilisent leur top 4 contre nos deux premiers trios.»
AuCun TIr
En consultant les statistiques avancées de cette troisième rencontre, Crosby fait la bonne analyse. À cinq contre cinq, il a joué seulement 3 min 46 s contre Subban, mais 11 min 19 s contre Roman Josi.
Avec l’avantage du dernier changement, Peter Laviolette a choisi d’utiliser Josi et Ryan Ellis contre le trio de Crosby, Jake Guentzel et Chris Kunitz.
Sur le strict plan des statistiques, Crosby a connu un troisième match difficile face aux Predators. Il a terminé la rencontre avec un zéro dans la colonne des tirs. Et c’est la même chose pour Evgeni Malkin. En 143 matchs éliminatoires, c’était la première fois que Crosby et Malkin terminaient une rencontre sans tirs au but.