Le maire est « dans le déni », dit l’opposition
Le maire Coderre est «dans le déni et déconnecté de la réalité» s’il croit que son appel au chef de police n’est pas responsable de l’enquête sur des journalistes, a dénoncé le conseiller Alex Norris de Projet Montréal.
«D’avoir sacré au chef [de la police] et de prétendre qu’il n’y a aucun lien entre l’enquête et son appel, ce n’est pas crédible [...] Le message est clair», a-t-il déclaré.
PROTÉGER Son IMAGE
Selon lui, le maire n’a pas compris la gravité du geste qu’il a posé, alors qu’il a déclenché la commission d’enquête à laquelle il témoignait hier.
Il croit que le maire ne se préoccupait pas de la légalité du geste, mais plutôt de la protection de son image.
Alex Norris a aussi trouvé qu’autant le maire que sa directrice des communications ont été évasifs lors de leur témoignage respectif.
Surtout, dit-il, quant à leur connaissance qu’une enquête était en cours au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sur ces fuites et sur le moment où ils l’ont appris.
DEVRAIT REGRETTER
De son côté, Danielle Pilette, professeure associée à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, est d’avis que le maire devrait regretter son appel, contrairement à ce qu’il a dit.
«C’est une erreur à ne pas répéter que d’appeler directement le chef de la police», dit-elle, ajoutant qu’à l’époque, le maire aurait plutôt dû communiquer avec la Sûreté du Québec pour exprimer ses inquiétudes sur les fuites.
Selon elle, il est carrément «utopique» de la part de M. Coderre de croire que son appel où il a «pété sa coche» au chef Parent n’aurait aucun effet sur son interlocuteur, surtout étant donné qu’il était en position d’autorité en tant que premier dirigeant de la Ville.
«C’est une attitude imprudente, ditelle, que de ne pas faire de distinction entre une affaire personnelle concernant le citoyen Denis Coderre et une concernant le maire Denis Coderre.»