L’ex-maire Applebaum est déjà libre
L’ex-maire de Montréal Michael Applebaum est déjà sorti de prison, deux mois après avoir été condamné à un an d’incarcération pour corruption.
«En détention, votre comportement a été adéquat, l’incarcération semble avoir eu l’effet dissuasif escompté», peut-on lire dans la décision de la Commission québécoise des libérations conditionnelles [CQLC] qui ordonne la fin de son incarcération au sixième de sa peine.
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Applebaum, 54 ans, avait été le premier maire de l’histoire de Montréal à être jugé et condamné à la prison pour corruption. De 2006 à 2011, il avait profité de son statut de maire de l’arrondissement Côte-des-Neiges–NotreDame-de-Grâce pour soutirer un peu moins de 50 000 $ à deux groupes d’entrepreneurs par l’entremise de son chef de cabinet Hugo Tremblay.
«Au-delà des sommes d’argent, votre comportement a eu comme effet de contribuer à alimenter le cynisme de la population envers les institutions politiques, fondement d’une société démocratique», peut-on lire dans la décision.
Mais si Applebaum a toujours nié son implication dans cette fraude, il a finalement tout avoué à la CQLC.
«Vous prenez responsabilité des délits commis, vous ne blâmez personne d’autre que vous-même», ont dit les commissaires, tout en affirmant que ses regrets paraissaient sincères.
zooTHÉrAPIE
De l’aveu même d’Applebaum aux commissaires, sa détention s’est avérée «difficile». Mais il a quand même participé à plusieurs programmes, dont un de zoothérapie et un autre pour alcooliques, même s’il n’a aucun problème de boisson.
«Vous auriez été intéressé par d’autres programmes de développement personnel, mais l’accès est restreint», peut-on lire dans le document de la CQLC, qui rappelle que le degré de risque d’Applebaum était «très faible».
On apprend également qu’Applebaum est à sec, et qu’il n’a toujours pas fini de payer ses frais d’avocats. Et même s’il trouve un emploi d’agent immobilier, la CQLC lui a donné l’ordre d’effectuer du bénévolat à raison de 20 heures par semaine.
Notons qu’Applebaum n’a contesté ni le verdict ni la sentence qui avait été prononcée contre lui.