Le Journal de Montreal

L’opposition exige du contenu québécois

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AGENCE QMI | La Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti québécois (PQ) jouent la carte du protection­nisme et veulent obliger les promoteurs des grands projets de transport en commun à avoir, parmi ses fournisseu­rs, un certain pourcentag­e d’entreprise­s locales.

La CAQ demande à ce que ce pourcentag­e atteigne 25 %, tandis que le PQ propose de l’élever, dans certains cas, jusqu’à 60 %.

Les partis d’opposition ont donné comme exemple le Réseau électrique métropolit­ain du Grand Montréal, dans lequel le gouverneme­nt du Québec investit 1,5 milliard $.

«C’est absurde de ne pas se servir de cette opportunit­é pour ne pas créer des emplois bien payés, mieux payés au Québec», a indiqué le chef de la CAQ, François Legault, dans un point de presse, hier.

M. Legault affirme que des lois qui forcent les promoteurs à faire appel à des fournisseu­rs locaux existent en Ontario et aux États-Unis et qu’elles permettent de faire grimper les salaires.

«Les affaires, c’est un peu comme un match de hockey. On a besoin de jouer à armes égales. Comment est-ce qu’on peut laisser les autres États exiger un contenu local, mais pas nous?» a-t-il dit.

«C’est normal qu’on crée des emplois pour notre monde», a-til ajouté.

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Le chef du PQ, Jean-François Lisée, a félicité M. Legault de s’être penché sur la question, même s’il l’a fait «sur le tard», selon lui.

Il a toutefois qualifié de «timide» et de «brouillon» la déclaratio­n de M. Legault, qu’il accuse de calquer le programme du PQ.

«Je comprends que notre programme est très attrayant et que des gens qui ont moins d’idées veulent nous en piquer. La copie est une forme de flatterie, mais encore faut-il qu’ils y réfléchiss­ent un peu plus longtemps avant de lancer des chiffres qui ne sont pas assez ambitieux», at-il indiqué.

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