Le Journal de Montreal

Le socialisme, parfois mais pas toujours

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Quelqu’un vous avait déjà écrit il y a plusieurs années, je ne me souviens plus si c’était un assisté social, un gagne-petit au salaire minimum ou autre, mais c’était une femme je crois : « …que selon elle, on devrait penser à tout laisser à moitié prix aux gens qui sont véritablem­ent défavorisé­s, avant de penser à le faire pour les 65 ans et plus. »

J’avais trouvé l’idée intéressan­te et juste à l’époque. Je la trouve désormais d’autant plus équitable que je suis dans le groupe d’âge des retraités et que je me considère, comme la majorité d‘entre eux, bien nanti. Je suis toujours étonné quand on m’offre, que ce soit dans les transports en commun ou à l’occasion d’achats de billets pour certains divertisse­ments, de ne payer que la moitié du prix. Comme je me considère bien nanti, ça accentue mon inconfort.

Je vois des jeunes qui sont au salaire minimum ou encore qui gagnent des salaires de misère, des assistés sociaux ou des chefs de famille à faible revenu, qui tirent le diable par la queue, et ça me rend encore plus mal à l’aise. Ce qui fait que chaque fois que je vois des gens de mon âge et dans ma condition, profiter de rabais, ça me gêne et m’attriste.

Je me suis demandé pourquoi on n’accorderai­t pas ces prix diminués ou coupés aux vrais démunis qui eux en ont vraiment besoin? Ils n’auraient qu’à présenter par exemple une preuve de la catégorie de revenu dans laquelle ils se trouvent. Ou encore un état de leur compte bancaire pour obtenir de tels rabais. J’en ai pour exemple supplément­aire la nécessité des transports en commun d’offrir des rabais à ceux qui ont des horaires atypiques.

Je me demande comment on pourrait s’y prendre pour faire avancer cette cause et pour faire régresser une telle injustice. Jetez juste un oeil sur l’augmentati­on du taux de pauvreté au Québec pour vous en convaincre. Quand on voit la quantité de plus en plus grande de familles qui ont recours aux banques alimentair­es, on est vite convaincu. Qui n’est pas interpelé par la détresse humaine? Jules Thériault, Québec C’est une jeune étudiante qui m’avait écrit pour me réclamer une plus juste répartitio­n des avantages offerts à certains citoyens. Comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même mon cher, pourquoi ne pas partir un mouvement social pour que votre point de vue soit envisagé de façon plus sérieuse par les instances décisionne­lles? Avec les réseaux sociaux de nos jours, c’est à la portée de tous.

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