Le Journal de Montreal

Les Alouettes réclament 237 621 $ à leur ex-dirigeant

Il aurait continué d’être payé alors qu’il gagnait sa vie avec un club concurrent

- Michaël NguyeN

une bisbille contractue­lle entre les Alouettes et Jim Popp, leur ancien dirigeant, s’est transporté­e devant les tribunaux, où l’équipe cherche à récupérer pas moins de 237 621 $.

«Les parties ne s’entendent pas sur l’interpréta­tion [du contrat], il y a un véritable problème qui requiert l’interventi­on de la cour», peut-on lire dans le document déposé cette semaine en Cour supérieure du Québec.

Le litige a commencé après le départ de Popp en novembre dernier, après 19années pendant lesquelles Popp a occupé des postes de directeur général, entraîneur-chef, vice-président des opérations ou encore directeur du personnel du club de football.

ConTrATS

En 2014, les «Oiseaux» avaient accordé à deux entreprise­s de Popp, en Caroline du Nord, un contrat de consultant aux États-Unis et un autre de gestion. Ces contrats commençaie­nt en janvier 2015 et devaient se terminer le 31décembre 2017.

Selon le document de cour, le contrat de consultant stipulait que, si Popp trouvait du travail pour une autre équipe, les Alouettes n’auraient pas à le payer à partir du moment où il commencera­it son nouvel emploi.

Le contrat de gestion, de son côté, indiquait que le club pouvait mettre fin à l’entente à tout moment, mais qu’il serait obligé de s’acquitter de «certaines obligation­s», indique le document de cour sans donner plus de détails.

InTErPrÉTA­TIon

Les Alouettes et Jim Popp ont toutefois une interpréta­tion différente des contrats.

Selon Popp, le seul montant qui peut être retranché du contrat est la somme de 300 000 $ de directeur général qu’il reçoit des Argonauts de Toronto, puisqu’il est maintenant leur directeur général.

L’équipe montréalai­se ne partage toutefois pas cet avis.

«[Les Alouettes] est en droit de déduire toute compensati­on [...] que M.Popp a reçu[e] des Argonauts», peut-on lire dans le document déposé au palais de justice de Montréal.

PAS D’EnTEnTE

Incapable de s’entendre, c’est pour cette raison que le club demande maintenant au tribunal de trancher, en rendant un jugement déclaratoi­re

Les Alouettes réclament également que Popp dévoile tous les engagement­s qu’il pourrait avoir avec les Argonauts de Toronto.

À moins que les parties s’entendent sur l’interpréta­tion des contrats, la demande sera présentée à un juge d’ici les prochaines semaines.

Sous sa gouverne, les Alouettes ont soulevé trois fois la coupe Grey et gagné huit titres de division. La fin de sa longue associatio­n avec le club montréalai­s de la CFL, en novembre dernier, avait causé une onde de choc dans la métropole.

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Jim Popp a eu une longue carrière au sein des Alouettes de Montréal, les menant à la conquête de trois coupes Grey.

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