Le boycott contre Pepsi s’étend
Des garages de près de 20 municipalités de la région de mont-laurier ont mis leur distributrice aux vidanges
la colère des commerçants envers la multinationale Pepsi ne faiblit pas depuis la fermeture du centre de distribution, privant d’emploi une quarantaine de personnes de la région des Hautes-laurentides. le boycott contre Pepsi s’étend désormais à près de vingt municipalités de la région.
En guise de solidarité, des garagistes, quincailliers et concessionnaires ont mis à la rue leur machine distributrice de Pepsi, hier, choqués par l’attitude de la compagnie.
Après avoir boycotté les produits Pepsi durant deux jours la semaine dernière, la communauté d’affaires de Mont-Laurier a répété l’expérience jeudi et hier, et a même fait de nouveaux adeptes.
«Les 17maires de la MRC ont appuyé le boycott sans même poser de questions», a indiqué au Journal Frédéric Houle, directeur général du Centre local de développement desservant plus de 2000 entreprises.
PAS DE rÉPonSE
Les rencontres — et appels — avec le vice-président Est du Canada de Pepsi, Patrick Charbonneau, n’ont rien donné jusqu’à présent, selon le maire de la ville, Michel Adrien.
«C’est l’effet domino d’une telle fermeture qui fait mal. Des familles vont quitter la ville. Écoles, commerces de proximité, garages… tout le tissu économique de la ville est fragilisé par leur décision», a insisté M.Adrien qui ne cache pas son ras-le-bol.
mAnquE DE rESPECT
«Pepsi a agi de façon sauvage! C’est un manque total de respect. Ils ont seulement accepté de nous rencontrer après l’annonce», s’est indigné Martin Lacelle, propriétaire de Napa pièces d’auto, à Mont-Laurier, qui a jeté aux poubelles sa machine distributrice Pepsi.
Francis Verreault, propriétaire de plusieurs dépanneurs dans le coin, refuse toujours de vendre des produits Pepsi à ses clients.
«Va falloir que tu ailles loin pour en t’en acheter une bouteille… au moins à 50km d’ici», a-t-il lancé à un de ses clients hier.
BoyCoTT DÉFInITIF
Le comité de mobilisation se rencontre lundi matin pour déterminer si le mouvement va s’étendre, mais Francis Verreault ne s’en cache pas: le boycott pourrait bien devenir définitif.
«Est-ce que le boycott va durer deux, trois semaines? Est-ce qu’il sera là pour toujours? On le verra, mais cela n’est pas exclu», a-t-il confié, spécifiant que de nombreux commerçants avaient déjà choisi Coke au détriment de Pepsi.
Sur Twitter, l’animateur Guy A. Lepage a promis de suivre le dossier. Le mot-clic #BoycottPEPSI recueille des appuis depuis.
Pepsi n’a pas rappelé le Journal.