Certaines pratiques « trop rigides » doivent être révisées, dit la ministre
QUÉBEC | La ministre de la Justice convient qu’il importe de réviser certaines pratiques «beaucoup trop rigides» envers les victimes d’acte criminel qui souhaitent être indemnisées par l’État.
Le Journal a présenté au cours des derniers jours les cas de différents individus qui doivent se battre pour tenter d’être compensés par le régime d’indemnisation des victimes d’acte criminel (IVAC). Devant ces ratés, tous les partis d’opposition ainsi que le sénateur PierreHughes Boisvenu ont réclamé une réforme globale du système en place.
La ministre de la Justice s’est dite «sensible» hier, à la situation. Loin d’annoncer une refonte de l’IVAC, Stéphanie Vallée a plutôt insisté sur les investissements de 54 M$ annoncés par son gouvernement, la semaine passée. Ce nouveau plan d’action vise à répondre aux «préoccupations et aux critiques», à l’automne, du Protecteur du citoyen.
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«On doit faire mieux, on doit mieux accompagner les victimes, a-t-elle reconnu. C’est 54M$. C’est une façon de revoir les choses.» La ministre Vallée voit aussi en ce nouveau plan «une ouverture» et une volonté «d’avoir une approche plus humaine», permettrant de «réviser certaines décisions et certaines pratiques qui étaient beaucoup trop rigides».
L’IVAC pourrait aussi motiver davantage ses décisions d’indemniser ou non une victime d’acte criminel. «Oui, on doit mieux les expliquer. Oui, on doit être moins carré, je dirais, dans l’approche. C’est tout ça qui est mis en oeuvre», assure Mme Vallée.