Les familles d’accueil déçues par la ministre
la révision de la loi laisse les intervenants sur leur faim
quÉBEC | les familles d’accueil sont déçues des modifications à la loi sur la protection de la jeunesse déposées hier par la ministre lucie Charlebois.
Un an après le dépôt de son projet de loi 99 sur la modernisation de la Loi sur la protection de la jeunesse, la ministre déléguée à la Protection de la jeunesse a déposé une série d’amendements inspirés des consultations menées au cours des derniers mois.
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Les modifications visent notamment à empêcher un jeune de quitter le centre où il est hébergé lorsqu’il présente un risque de fugue, à protéger les enfants victimes de négligence sur le plan éducatif et à préciser les situations qui entraînent la suspension immédiate d’une personne responsable de service de garde en milieu familial.
Les familles d’accueil espéraient toutefois que la ministre Charlebois en profite pour leur accorder un statut particulier lorsque le tribunal intervient auprès des enfants qui partagent leur vie.
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«Nous avions l’espoir d’être parties au dossier quand des décisions sont prises. […] C’est nous qui voyons les enfants, qui vivons avec les enfants. On veut pouvoir donner notre point de vue et malheureusement, on ne le voit pas dans les amendements aujourd’hui», a commenté Geneviève Rioux, présidente de la Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec.
«Ils voulaient être comme parties prenantes, mais ils ne peuvent pas être les parents: ils sont les familles d’accueil», a réagi Mme Charlebois. La ministre estime avoir fait le maximum pour favoriser la participation des familles d’accueil et des personnes significatives au processus judiciaire et à la prise de décision concernant les enfants qui leur sont confiés.
«Je suis allée aussi loin qu’on pouvait aller pour leur donner le droit d’entendre ce qui se dit à la cour et d’intervenir, au besoin, s’ils ont besoin», a dit la ministre.