Paul Piché dans son élément
À qui appartient le beau temps? Certainement à Paul Piché, pourra répondre d’emblée la foule venue célébrer avec lui hier ses 40 printemps en chanson, sous un ciel favorable.
Après avoir soulevé la foule au Centre Bell en mars dernier, puis au Centre Vidéotron en mai, y arriver en plein air, dans son élément, a été un jeu d’enfant pour le chansonnier militant. D’ailleurs, qualifier celui-ci d’habitué aux grands rassemblements est un euphémisme, tant il a contribué à donner à la Fête nationale ses lettres de noblesse.
un PuBlIC En voIx
Notre homme s’est non seulement attiré une nuée de plusieurs milliers de personnes devant la scène Bell, un attroupement toutefois pas aussi dense que ceux qu’on lui a déjà connus, mais il n’a eu aucun mal à la convaincre d’entonner le refrain de J’appelle, offerte dès l’ouverture.
«On ne boudera pas notre plaisir», a-til lancé suscitant les tapements de mains dès le premier accord de Y pas grandchose dans l’ciel à soir gratté à la guitare.
Si on n’a pu réentendre la version hiphop de Cochez oui, cochez non par Koriass, le rappeur ayant annulé ses prestations – même celle du 17 juin – pour des raisons familiales, Vincent Vallières s’est avéré efficace en renfort.
DEux ArTISTES ET unE GIGuE
La gigue à Mitchounano, jouée également au Centre Vidéotron en mai dernier et amorcée en duo, a vite produit son effet dans l’assistance, qui, tranquillement, cédait à l’envie de se déhancher.
Reste qu’on n’a pu s’empêcher de voir là une occasion ratée de faire venir les autres invités et d’ainsi donner davantage des allures de grande fête au spectacle-anniversaire.
Impossible de passer sous silence le message indépendantiste de notre homme, maintenant âgé de 63 ans, aux jeunes qu’il a encore pressé à «donner un pays» pour changer le monde avant de plonger dans Les pleins.
Durant ce condensé de 90 minutes, Paul Piché s’est entouré aussi de Safia Nolin – de retour avec sa sublime et mélancolique reprise de Le renard, le loup –, et de son amie de longue date Laurence Jalbert, qu’on devait entendre plus tard dans la soirée.