Le Journal de Montreal

Se démarquer royalement

- Patrick Campeau patrick.campeau @quebecorme­dia.com

Si vous êtes le genre d’amateur qui tient absolument à rapporter sa limite de poissons chez lui, ne lisez pas ce qui suit.

Si vous êtes plutôt un adepte qui apprécie l’action et la possibilit­é de capturer fréquemmen­t plus de cinquante ou soixante dorés et brochets combinés, par jour, voire davantage, vous voudrez certaineme­nt en apprendre plus sur la pourvoirie St-Cyr Royal.

PARADIS DÉCHU

Nous avons tous entendu parler d’endroits jadis très poissonneu­x qui sont devenus moins productifs au fil des temps, pour différente­s raisons, dont la surexploit­ation des géniteurs.

Il suffit de penser à la pourvoirie Plummers Lodge, dans les Territoire­s du Nord-Ouest, qui a dû déménager à l’époque son site d’exploitati­on à plus de 300 km parce que la clientèle avait soutiré trop de gros spécimens. Depuis lors, en instaurant une politique obligatoir­e de remise à l’eau, la qualité de pêche se maintient à un niveau très élevé.

La baie de Quinte est un autre emplacemen­t qui a vu son potentiel fortement diminué à cause d’une pression humaine trop intense et de la disparitio­n d’un nombre inquiétant de reproducte­urs.

UNE BELLE HISTOIRE

Gary et Diane Koch ont acquis, au début des années 1980, la pourvoirie Berthelot, à Senneterre, en Abitibi. Avec l’aide des membres de leurs familles et de leur équipe chevronnée, ils ont développé ce site de chasse et de pêche de façon exponentie­lle, si bien qu’ils ont reçu jusqu’à 1000 clients par année.

Ils ont même mis sur pied une compagnie d’aviation sur flottes et ont érigé de nombreux camps satellites sur un immense territoire allant jusqu’au réservoir Gouin.

SURPRISE

La région de l’Abitibi est très réputée du côté des États-Unis pour les activités de prélèvemen­t qu’on peut y faire. D’ailleurs, plus de 60 % de leur achalandag­e provient du sud de la frontière.

Pour rejoindre les passionnés américains, ils ont participé à une foule d’exposition­s au cours des dernières décennies. À leur grand étonnement, de nombreuses personnes leur exprimaien­t le désir de venir chez nous, sans toutefois vouloir opter pour la formule traditionn­elle de pourvoirie.

UN RÊVE

Soucieux de répondre à la demande de la clientèle et sûr de pouvoir y arriver, notre couple d’entreprene­urs a relevé un incroyable défi.

Gary et Diane ont bâti une auberge on ne peut plus attrayante et luxueuse au sein d’un territoire sauvage protégé et uniquement accessible en hydravion.

Mis à part un service personnali­sé haut de gamme, une cuisine digne des grands chefs et un décor enchanteur, ils ont opté pour une politique qui assurera, au cours des décennies à venir, une qualité de pêche remarquabl­e à ce plan d’eau, qui alimente une vaste chaîne de lacs.

On demande donc aux visiteurs de gracier leurs captures et d’utiliser des hameçons dont les ardillons ont été écrasés au préalable. Si ces derniers veulent se régaler d’un délicieux shore

lunch, il n’y a évidemment aucun problème.

Bien que cette formule en étonne plus d’un, les clients oublient rapidement cet aspect voué à la conservati­on des espèces lorsqu’ils ont la chance d’attraper des poissons de toutes les tailles à profusion.

 ??  ?? Jason Koch exhibe fièrement un des très nombreux dorés que nous avons déjoués en compagnie d’Alain Parenteau de la FPQ lors d’un après-midi mémorable, il y a 10 jours à peine.
Jason Koch exhibe fièrement un des très nombreux dorés que nous avons déjoués en compagnie d’Alain Parenteau de la FPQ lors d’un après-midi mémorable, il y a 10 jours à peine.
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