Le Journal de Montreal

La grandeur de Crosby

- MARC DE FOY marc.defoy @quebecorme­dia.com

quelle finale étrange que cet affronteme­nt entre les Penguins et les Predators. Après quatre matchs, plusieurs joueurs des Penguins donnaient l’impression d’être à bout de ressources. les carences de l’unité défensive, affaiblie par l’absence de kristopher letang, sautaient aux yeux. ron Hainsey avait l’air de ron Hainsey. les Predators avaient le vent dans les voiles.

Or, les Penguins n’avaient pas dit leur dernier mot. Ils se sont relevés tels les champions en titre qu’ils sont en offrant leur meilleure performanc­e de la série, jeudi soir, à Pittsburgh. Les Predators se sont fait avaler tout rond.

PAS FACILE D’ÊTRE UN JOUEUR ÉTOILE DANS LA LNH

Sidney Crosby a montré pourquoi il est le meilleur joueur de la planète. Il a pris la situation en main comme un grand meneur sait le faire.

On peut lui reprocher d’être chialeux et de poser parfois des gestes répréhensi­bles. On l’a vu porter des coups à répétition à la tête de P.K. Subban alors que les deux étaient accrochés l’un à l’autre derrière le filet, l’autre soir. Il aurait dû être pénalisé.

Mais que l’on se comprenne bien. P.K. n’est pas là pour se faire aimer de lui non plus. Ses tactiques sont claires. Il cherche à le déranger, mais le joueur qui va réussir à jouer dans la tête de Crosby n’est pas né.

Crosby réplique comme tout grand joueur victime de harcèlemen­t de l’adversaire. Car ça fait partie des moeurs dans la Ligue nationale.

Seul Wayne Gretzky a été épargné parce qu’il y avait toujours un coéquipier pour le protéger partout où il a joué. Gordie Howe et Mark Messier, eux, frappaient les premiers. Et ça faisait mal! Maurice Richard finissait ce que ses agresseurs avaient commencé. Le hockey est ainsi depuis toujours. Evgeni Malkin ne se laisse pas faire non plus. Il est bâti pour contrer n’importe quel achalant à ses trousses.

Et quel joueur il est aussi!

DUO EXTRAORDIN­AIRE!

Les Penguins possèdent en Crosby et Malkin un duo explosif comme on n’en voit pas souvent. Dans ma jeunesse, il y avait Bobby Hull et Stan Mikita à Chicago. Puis, ce fut Bobby Orr et Phil Esposito chez les Bruins.

Gretzky était un phénomène unique, mais Messier n’était pas mal non plus chez les Oilers. Le duo LemieuxJag­r a fait la gloire des Penguins dans les années 1990. Les Red Wings misaient sur Steve Yzerman et Sergei Fedorov dans leurs belles années.

Sans posséder une telle force de frappe, les Predators n’en forment pas moins une bonne équipe. Ils ne sont pas en finale de la Coupe Stanley par hasard. Ils auront la chance, demain soir, de jouer devant leurs chaleureux partisans. Ils n’ont subi qu’une défaite en 10 matchs à domicile jusqu’ici dans les séries. Ils vont sauter sur la glace comme des enragés. Mais attention! Ça vaut ce que ça vaut, mais les Penguins ont remporté chacune de leurs quatre coupes Stanley à l’étranger. C’est le signe d’une bonne équipe.

Le Canadien l’a fait six fois en huit occasions dans les années 1960 et 1970. À propos, la journée d’hier marquait le 24e anniversai­re de sa dernière conquête.

Le temps file!

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