Le Journal de Montreal

Un arrêt sous la marque de la seconde ?

l’écurie Williams a réussi un arrêt en 1,92 s lors du Grand Prix d’Europe l’année passée, un record inégalé depuis.

- Tommy Thurber

L’équipe de Lance Stroll a justifié ses succès par l’analyse des données biométriqu­es, qu’elle a commencé à colliger avec son partenaire Avanade depuis le début de la saison 2016.

Aussi, rien n’est laissé au hasard dans le monde de la Formule 1. Tous les détails sont importants. Pour cette raison, les mécanicien­s portent depuis la saison dernière des capteurs sur le corps pour que les ingénieurs puissent analyser où et quand ils perdent du temps lors des arrêts aux puits.

Le résultat a été significat­if, puisque l’organisati­on basée à Grove termine régulièrem­ent au premier rang au chapitre des arrêts les plus rapides en course. Graeme Hackland, le directeur des systèmes d’informatio­n de l’équipe, n’est toutefois jamais satisfait.

«Le défi n’est plus de demeurer autour de la marque des deux secondes, mais de se demander comment compléter un arrêt en moins d’une seconde. Si on y parvient, ce sera en raison du facteur humain», a avancé Hackland, jeudi, dans les installati­ons de Williams sur le circuit Gilles-Villeneuve, évoquant le travail de perfection réalisé par les mécanos.

Si l’objectif semble très ambitieux, Stroll devrait tout de même profiter d’un appui sans égal de son équipe lorsqu’il passera aux puits, demain, à l’occasion de la course.

DES mÉCAnoS ProFESSIon­nElS

Avec cette nouvelle technologi­e, les ingénieurs sont en mesure de mesurer quatre principaux facteurs, dont le pouls. Hackland s’est d’ailleurs dit surpris par les données recueillie­s. Malgré l’immense pression placée sur leurs épaules, les mécanos demeurent calmes.

«Nous nous attendions à voir une grande variation du pouls au cours d’un Grand Prix, avec des pointes lors des arrêts aux puits des voitures, mais nous avons vu qu’outre une brève montée lors de l’appel, le rythme cardiaque revient à la normale pour l’arrêt.»

«Même lorsqu’un imprévu survient, on pourrait croire que les hommes pourraient paniquer, mais il n’en est rien. Ils s’entraînent tellement souvent que leurs muscles semblent avoir développé leur propre mémoire», a imagé le représenta­nt de Williams.

Du ProGrÈS

Avec cette associatio­n, qui fournit à l’écurie britanniqu­e les logiciels nécessaire­s à l’accumulati­on et l’analyse de quelque 60 à 80 go de données pendant chaque course, Williams est en mesure d’affirmer qu’après avoir traîné de la patte, elle est chef de file dans la gestion de données.

«Je crois qu’à un certain moment, Williams tirait significat­ivement de l’arrière sur les autres équipes du peloton, en terme d’outils pour permettre de gérer les stratégies en temps réel», a concédé Hackland.

«Rob Smedley [le responsabl­e de la performanc­e de l’équipe] croit maintenant que nous sommes en première place à ce chapitre, en vertu de deux ans de travail.»

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Graeme Hackland, le directeur des systèmes d’informatio­n chez Williams.

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