Le Journal de Montreal

Les travaux de Chase Carey

le nouveau patron de la Formule 1 aura du pain sur la planche lors de son premier mandat

- Mathieu Boulay Le Journal de Montréal

on assiste à une première dans l’histoire du Grand Prix du Canada cette année alors que c’est une autre personne que Bernie Ecclestone qui représente Formula one management (Fom) à montréal.

Il n’y a pas de doute. On assiste à une nouvelle ère avec l’arrivée de Chase Carey aux commandes de cette entreprise.

Hier, lors de sa première conférence de presse en sol montréalai­s, l’homme de 62 ans a dressé une liste partielle de ses objectifs pour les prochaines années.

Une mise en scène qu’on a rarement vue de la part d’Ecclestone pendant son règne.

Le nombre d’épreuves au calendrier a été l’un des sujets les plus intéressan­ts. Au cours des derniers mois, Carey a indiqué qu’il aimerait obtenir un total de 25 courses dans un avenir plus ou moins rapproché.

Toutefois, certains pilotes, dont Fernando Alonso, ont émis des réserves quant à cette possibilit­é. Le nouveau patron de FOM a précisé sa pensée dans ce dossier.

«Notre priorité pour le moment est d’assurer la qualité de nos courses existantes, a souligné Chase Carey. C’est le cas cette année avec nos 20 épreuves et ce le sera en 2018 alors que nous en aurons 21.»

S’il agrandit les cadres de son championna­t, il le fera de façon graduelle. Ce qui est logique dans le contexte actuel.

Carey a également confirmé qu’il avait reçu de l’intérêt de la part de plusieurs villes dans le monde qui seraient heureuses d’accueillir le cirque de la F1 à l’intérieur de leurs frontières.

D’ailleurs, il n’a pas écarté l’idée d’avoir une deuxième course aux ÉtatsUnis. New York, Las Vegas et Miami seraient parmi les endroits visés par FOM.

GArDEr lA TrADITIon

Même s’il a une vision nord-américaine du sport, Carey n’a pas l’intention de tout chambarder pendant les premières années de son mandat.

Il est plutôt conservate­ur sur ce qu’il veut apporter comme contributi­on.

«On a des fondations solides sur lesquelles on peut bâtir, a mentionné l’homme d’affaires. Nous voulons respecter l’héritage et la tradition de notre sport.»

Pour améliorer la qualité de son spectacle, il sait fort bien que ça passerait par le rétrécisse­ment de l’écart entre les écuries de pointe et celles de fond de grille. Afin d’atteindre cet objectif, on peut penser qu’il devrait imposer un plafond pour les budgets d’exploitati­on des équipes.

Une chose qui est pratiqueme­nt impossible à appliquer dans le contexte de la Formule 1. Et s’il parvenait à convaincre ses partenaire­s d’adopter cette philosophi­e, on pourrait parler d’une grande victoire, mais c’est loin d’être fait.

FormulE E: PAS unE mEnACE

Après le cirque de la Formule 1, Montréal accueiller­a celui de la Formule E à la fin du mois de juillet.

Carey a été bon joueur quand il a été interrogé au sujet de ce nouveau championna­t de la Fédération internatio­nale de l’automobile (FIA). Il ne le voit pas comme une menace à l’endroit de son produit.

«Nous sommes ouverts à tous les autres championna­ts, a-t-il souligné. Je crois que ça peut être bon pour le sport automobile en général.»

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Chase Carey est le nouveau patron de Formula One Management. Ce titre appartenai­t auparavant à Bernie Ecclestone.

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