Un groupe armé aurait libéré le fils de Kadhafi en Libye
TrIPolI | (AFP) un groupe armé libyen a annoncé hier avoir libéré Seif al-Islam, le fils cadet du dictateur libyen déchu, mouammar kadhafi, condamné à mort en libye et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
La «Brigade Abou Bakr al-Sadiq», l’un des groupes armés contrôlant la ville de Zenten, a affirmé que Seif al-Islam a été libéré vendredi soir, «correspondant au 14 du mois de ramadan», en application d’une loi d’amnistie promulguée par le Parlement établi dans l’est du pays.
«Nous avons décidé de libérer M. Seif al-Islam Mouammar Kadhafi. Il est désormais libre et a quitté la ville de Zenten», a indiqué la brigade dans son communiqué publié sur Facebook.
nÉGoS InTErnATIonAlES
La ville de Zenten est contrôlée par des groupes armés opposés au gouvernement libyen d’union nationale (GNA) installé dans la capitale, Tripoli, et reconnu par la communauté internationale, mais qui peine à étendre son autorité à l’ensemble de ce pays plongé dans le chaos.
Seif al-Islam Kadhafi était le fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi, qui a dirigé la Libye d’une main de fer pendant 42 ans.
Né le 25 juin 1972 à Tripoli, le «Glaive de l’Islam» – son nom en arabe – n’occupe pas de fonction officielle proprement dite, mais il a représenté plusieurs fois la Libye dans des négociations internationales, notamment celles des accords d’indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie en 1988 et du DC-10 d’UTA en 1989. Il s’est fait aussi connaître lors de sa médiation dans l’affaire des infirmières bulgares libérées en 2007.
CrImES ConTrE l’HumAnITÉ
Très actif pendant le déclenchement, en février 2011, de l’insurrection qui touche la Libye pendant le «Printemps arabe», il tente bec et ongles de sauver le régime dictatorial de son père.
En juin 2011, la Cour pénale internationale lance contre lui un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité. Elle l’accuse d’avoir joué un «rôle-clé dans la mise en oeuvre d’un plan» conçu par son père visant à «réprimer par tous les moyens» le soulèvement populaire.
Il est arrêté en novembre 2011 par les milices formées d’anciens rebelles de Zenten et, en juillet 2015, il est condamné à mort pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011, à l’issue d’un procès dénoncé par l’ONU et des ONG de défense des droits de l’Homme.