Le Journal de Montreal

Les Penguins encore champions

James neal a été incapable de regarder les Penguins soulever la coupe

- Jonathan Bernier JBernierJD­m jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

NASHVILLE | Grand amateur de hockey, James neal a toujours pris plaisir à suivre la finale de la Coupe Stanley... jusqu’à l’an dernier.

Impliqué dans la transactio­n ayant fait passer Patric Hornqvist aux Penguins en juin 2014, il a été incapable de regarder son ancienne formation se battre pour les grands honneurs sans imaginer qu’il aurait pu être de la fête.

«La pire chose, lorsque tu es échangé, c’est de voir ton ancienne équipe gagner la coupe Stanley, a raconté l’attaquant des Predators. C’était difficile à regarder. D’ailleurs, je n’ai pas regardé la finale autant que par les années précédente­s, en raison de ça.»

Pour tourner le fer dans la plaie, Hornqvist a eu son mot à dire dans cette finale en inscrivant deux buts, dont un durant le tout dernier match.

Un résultat sans doute difficile à avaler pour un athlète ayant déjà connu une saison de 40 buts.

Mais sans doute moins pénible à accepter que de voir les Penguins soulever la coupe Stanley au centre du Bridgeston­e Arena grâce à un but gagnant... d’Hornqvist.

DEUX PERLES RARES

Le malheur de Neal aura sans doute été d’être un marqueur naturel au sein d’une formation regorgeant de ce type de joueurs.

Jim Rutherford et David Poile étant des directeurs généraux n’ayant jamais craint d’effectuer des transactio­ns, le pacte n’a pas mis de temps à se conclure.

«C’est le premier geste que j’ai posé en arrivant en poste ici. Des attaquants comme James, on en avait amplement, a raconté Rutherford. Nous avions besoin d’un différent type de joueur. On cherchait un athlète passionné, un bon joueur d’équipe et un bon gars de vestiaire.»

Et à écouter le vénérable homme de hockey, il semble avoir mis la main sur une perle rare.

«Je n’ai jamais rencontré un joueur comme lui. Il n’a jamais eu une mauvaise journée. On pourrait perdre 10 matchs de suite, il arrivait dans le vestiaire avec le même entrain que si nous venions d’en remporter 10 en ligne. Il nous donne exactement tout ce que l’on pensait obtenir de lui», a décrit Rutherford.

Le pacte a été tout aussi bénéfique pour les représenta­nts de la capitale du country.

«On a toujours eu l’impression que notre équipe était menée par notre gardien et nos défenseurs. Je crois que l’acquisitio­n de Neal a marqué le début de nos tentatives de mettre la main sur des attaquants plus offensifs», a mentionné Poile, rappelant que l’Ontarien avait inscrit 30 buts en 2015-2016.

EXCITANT MAIS INQUIÉTANT

Heureux à Pittsburgh, Hornqvist admet avoir été pris par surprise par cette transactio­n.

«Je ne l’ai jamais vue venir. J’avais signé un contrat de cinq ans et je venais possibleme­nt de disputer la meilleure saison de ma carrière», a expliqué Hornqvist, ancien cochambreu­r de Pekka Rinne chez les Predators.

La possibilit­é de se joindre à une équipe bourrée de talent a beau susciter une certaine excitation, elle revêt tout de même un côté un peu plus inquiétant.

«Je n’avais jamais eu l’occasion de jouer avec des centres comme Sid (Sidney Crosby) ou Geno (Evgeni Malkin). J’ai dû élever mon jeu pour faire des passes plus rapides et être plus fiable en territoire offensif. C’était tout un défi», a expliqué l’athlète de 30ans, tout dernier choix de l’encan de 2005.

Un défi qui valait la peine d’être relevé considéran­t que le Suédois a gravé son nom sur la coupe Stanley pour la deuxième fois en trois saisons avec les Penguins.

 ??  ??
 ??  ?? James Neal a été menaçant près du filet de Matthew Murray, hier.
James Neal a été menaçant près du filet de Matthew Murray, hier.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada