5 M$ dans une usine ultramoderne
Anciennement des Biscuits leclerc, line leclerc fait un virage en alimentation bio
QUÉBEC | Après avoir partagé pendant des années les destinées du Groupe Biscuits leclerc avec ses frères et soeurs , line leclerc a décidé de prendre un virage vert en produisant du jus cru en investissant 5 millions $ dans une usine ultramoderne à québec.
Les consommateurs ont pu remarquer l’apparition sur les tablettes réfrigérées des supermarchés d’un nouveau jus cru des Aliments Impress. Ce produit est fabriqué dans une usine dotée d’équipements à la fine pointe de la technologie, acquise par la femme d’affaires.
Les Aliments Impress, c’est son idée. Après Biscuits Leclerc, elle a décidé de poursuivre seule sa destinée.
Seule? Pas vraiment, en fait, car Mme Leclerc réalise du même coup un rêve, soit celui de réunir ses enfants et son conjoint autour d’un projet commun. Comme quoi la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.
«Je souhaitais prendre un virage santé. Au cours de mes voyages, j’ai observé qu’il y avait beaucoup de bars à jus et j’ai voulu démocratiser cette tendance en la rendant accessible à tous», a-t-elle expliqué.
Ce qui fait la force de l’entreprise, c’est le procédé de fabrication qu’elle a adopté. L’entreprise a fait l’acquisition d’un appareil permettant la pression et la pasteurisation à froid.
Cela permet de préserver intactes les propriétés nutritionnelles, contrairement aux procédés à chaud.
Au cours d’une visite des installations fraîchement rénovées, Mme Leclerc a indiqué qu’il a fallu près d’un an de recherche et de développement avant d’en arriver au résultat final.
« on VISE LES ÉTATS-UNIS »
Depuis janvier, les jus crus biologiques Impress sont vendus dans les supermarchés IGA et Rachelle-Béry. L’entreprise a également conclu une entente avec Thrifty Food, à Vancouver.
«Nous avons travaillé avec le Centre bioalimentaire du Québec, à La Pocatière, qui possède une usine et des équipements dédiés aux pressions hydrostatiques», a ajouté Émilie Leclerc-Bédard, directrice commerciale.
«C’est équivalent à la pression que l’on retrouve dans le fond de l’océan», juxtapose-t-elle.
Pour l’instant, l’entreprise propose six saveurs dans des emballages de 237 et 354 ml, dont le jus betterave-carotte-framboise, qui est prisé par les amateurs de sports d’endurance. Un jus de 237 ml représente une portion et demie de fruits et légumes.
«On veut développer l’ensemble du marché canadien. Dans un avenir rapproché, on vise aussi les États-Unis d’ici un an. On a la capacité de production pour supporter une stratégie agressive de mise en marché», a ajouté Émilie.
PLUSIEURS MILLIARDS
Selon elle, le marché des jus crus pressés à froid représente un marché de 3 à 5 milliards de dollars en Amérique du Nord.
«Au Québec, on commence à voir une croissance dans ce marché-là, mais aux États-Unis et dans le reste du Canada, la croissance est encore plus substantielle», souligne-t-elle.
Bien définir les rôles reste essentiel lorsqu’on travaille en famille, partage Line Leclerc. On sent toutefois une réticence à parler de l’entreprise fondée par son grand-père.
«J’ai vendu mes parts et j’ai décidé de partir quelque chose avec mes enfants», a-t-elle tranché.
L’usine possède une capacité de production de 700 litres à l’heure. Les jus Impress sont distribués dans 300 points de vente.