26 policiers se battent pour un poste
Le Journal a pu assister au camp d’entraînement des aspirants à cette unité d’élite de longueuil
Ils sont 26 policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), dont deux femmes, à convoiter le seul poste disponible au sein de leur Groupe d’intervention (GI). Les agents ont amorcé dimanche un boot camp de six jours exténuant, tant physiquement que mentalement. Le but ultime: faire partie du 1 % des policiers québécois oeuvrant pour le S.W.A.T. Pour une rare fois, Le Journal a eu accès au camp d’entraînement de cette unité d’élite hier.
Dimanche, c’était l’arrivée au quartier général. Les concurrents ont été fouillés. Aucun cellulaire n’est permis pendant le camp. Oubliez aussi les pilules de caféine ou d’éphédrine pour se donner un boost.
«C’est juste eux et leur linge», dit le sergent Éric Audet, membre du GI du SPAL.
Les aspirants sont d’abord amenés à la piscine du Stade olympique pour des épreuves dans l’eau, avec tout leur équipement sur le dos.
Viennent ensuite les tests de vertige à la tour de 10 mètres et de la chambre à gaz lacrymogène, puis la compétition de tir.
En soirée, les candidats ont été conduits sur la base militaire de Farnham, en Montérégie, où ils n’ont pu dormir que 45 minutes.
«On veut voir la vraie personnalité de chacun, leurs qualités brutes», dit le sergent Audet.
Certains ont déjà été éliminés, et ça ne fait que commencer. Hier midi, près de la moitié des participants avaient déjà quitté le camp.
S’il reste trois candidats à la fin de la semaine, ce sera une réussite. Le meilleur mettra la main sur le poste tant convoité.
«On veut du monde, mais pas à prix modique. On veut les meilleurs», résume Éric Audet.