Couillard veut que les médecins choisissent
les médecins spécialistes qui «décrochent» du réseau public pendant de courtes périodes pour aller soigner à fort prix des patients au privé doivent choisir entre l’un et l’autre, tonne Philippe Couillard.
Le premier ministre, lui-même médecin, est mécontent de voir que 40 spécialistes se sont désaffiliés temporairement du régime public depuis janvier, comme le révélait le Journal hier. Il s’agit d’un bond important par rapport à 2016, lorsque 19spécialistes avaient eu recours à ce procédé.
«Dans la loi de la santé au Québec, il y a un article qui permet, lorsque l’accès aux soins pour les citoyens [est] menacé, d’intervenir. C’est quelque chose que le ministre de la Santé Gaétan Barrette surveille de près», dit M. Couillard.
«C’est embêtant de voir (des gens) qui ont l’impression qu’on peut manger des deux côtés du garde-manger [au privé et au public], dit-il. Il faut s’assurer que les patients soient bien servis et que les choix [des médecins] sont clairs.»
Il rappelle que les médecins jouissent d’une liberté dans leur pratique. «Mais il faut que leur choix soit clair: s’ils décident d’aller au privé, il faut prendre tout ce qui va avec le privé, incluant le risque et les difficultés qu’on peut avoir.»
InTErDICTIon?
Pour sa part, la porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Diane Lamarre, juge qu’il faut empêcher ce genre de sortie temporaire.
La plupart d’entre elles durent une semaine, souvent pour traiter des patients aisés. Elle juge que Québec pourrait préciser que la période de désaffiliations doit être de 3 à 6 mois au lieu d’une semaine. «On mettrait fin rapidement à ça», a-t-elle affirmé hier.