Il ne voulait pas tuer la maquilleuse, assure la défense
L’ex-militaire qui a sauvagement tué une maquilleuse de vedettes dans un cabanon ne voulait pas causer sa mort lorsqu’il lui a fracassé le crâne, croit la défense, qui réclame un verdict d’homicide involontaire.
«Jean-Philippe Tremblay a causé la mort de Pina Rizzi, il a mis le feu [au cabanon] puis il est parti», a plaidé son avocat Me Martin Latour hier au palais de justice de Montréal.
D’entrée de jeu, la défense a fait savoir qu’elle ne demandait pas d’acquitter l’accusé de 28 ans pour son crime, commis le 2 août 2009.
HOMICIDE
Mme Rizzi était de retour à Montréal en 2009, après avoir vécu tant à Los Angeles qu’à New York. Le soir du drame, elle était d’humeur à la fête, mais elle aurait alors croisé le chemin de Tremblay. Les deux personnes se sont ensuite rendues dans un cabanon dans l’est de la ville, et c’est là que Mme Rizzi a été tuée, frappée à la tête avec une planche de bois et une roche.
Tremblay a ensuite enroulé le corps dans un tapis avant d’allumer un feu, qui s’est toutefois éteint.
«Il s’agit d’un meurtre au premier degré pas parce qu’il y a eu une planification, mais parce qu’il a été causé dans un contexte de séquestration et d’agression sexuelle», a plaidé Me Catherine Perreault de la poursuite.
Ses plaidoiries ont débuté après une pause d’une semaine. En raison du Grand Prix de Formule 1, il manquait d’hôtels pour loger les jurés durant leurs délibérations.
AVEUX
Lorsque Tremblay avait été arrêté des années plus tard, il avait finalement avoué que, le soir du drame, il avait mal pris les critiques de la victime sur ses performances sexuelles.
Des caméras de surveillance montrent Tremblay et Mme Rizzi arriver dans le cabanon et ressortir peu après. À un moment, on voit Tremblay semblant traîner sa victime vers le cabanon.
«Peu importe pourquoi ils se sont rendus là, à un moment la situation change radicalement; même si elle lui aurait fait des avances, à un moment, elle veut partir et [Tremblay] se met devant elle», a plaidé Me Perreault.
La défense, de son côté, ne voit aucun élément permettant d’appuyer l’accusation de meurtre, et c’est le jury qui devra trancher au terme des délibérations, qui devraient commencer aujourd’hui. Des verdicts possibles, l’acquittement a été écarté.