Des « valeurs plus sûres »
Les diffuseurs seraient plus portés vers les séries mettant en vedette des personnages plus jeunes. Des «valeurs plus sûres», selon l’auteur Réjean Tremblay.
«Les jeunes ont beaucoup de difficulté à comprendre et imaginer les pulsions et fantasmes des personnages de plus de 55 ans. Mais le public de 55 ans et plus, lui, se souvient des pulsions et fantasmes de sa jeunesse», explique celui à qui on doit des séries telles que Lance et compte et Scoop.
Du côté de Radio-Canada, on indique que les émissions mettant en scène des personnages plus jeunes, donc dans la trentaine, n’ont rien d’un «phénomène nouveau».
«L’équilibre entre les démographies est le même, pratiquement depuis que la télévision existe», soutient André Béraud, directeur des émissions dramatiques. Il cite en exemple des émissions passées telles que La vie, la vie (années 2000), Chambres en villes (années 1990) et La bonne aventure (années 1980) qui mettaient toutes en scène des trentenaires.
Les comédiens de cette génération se retrouvent aujourd’hui tout aussi nombreux qu’à l’époque. Mais le nombre de rôles qui leur sont destinés diminue au fur et à mesure qu’ils vieillissent.
un GOLDEN GIRLS quÉBÉCoIS?
Des productions entièrement québécoises mettant en vedettes des personnages principaux plus âgés pourraient-elles obtenir un succès considérable? André Béraud y croit.
«Je suis un fan fini des Golden Girls. J’adorerais avoir un Golden Girls québécois, mais on ne me l’a pas proposé, alors ce n’est pas en développement. Personne ne l’a écrit», souligne-t-il.
TVA a décliné notre demande d’entrevue.