Québec va de l’avant avec un permis d’alcool unique
Bars et restaurants réaliseront d’importantes économies
Le permis d’alcool unique pour les propriétaires de bars et de restaurants deviendra prochainement une réalité au Québec.
«C’est un apéritif pour l’industrie. Ça va simplifier la vie des propriétaires de bars et de restaurants», a indiqué le ministre Martin Coiteux, lors d’un point de presse hier sur la Grande Allée.
La réforme des permis d’alcool, pourtant annoncée en mars 2015 par le gouvernement Couillard, permettra dorénavant aux proprios de bars et de restaurants de réaliser des économies importantes lors du renouvellement de leur licence.
«Dans mon cas, on peut parler d’économies de 2000 $», a signalé au Journal le propriétaire du restaurant Chic alors! de Cap-Rouge, Hugues Philippin.
Au Québec, les propriétaires de bars et de restaurants doivent détenir un permis d’alcool pour chaque pièce ou terrasse de leur établissement licencié. Certains propriétaires peuvent parfois payer jusqu’à sept permis par établissement.
Québec croit que cette mesure touchera plus de la moitié des 11 740 titulaires de permis de bars et de restaurant, soit 5700 établissements qui détiennent plus d’un permis ou d’une autorisation.
Après l’implantation du permis unique d’alcool, le nombre de permis délivrés par la RACJ devrait ainsi passer de 22 000 à 14 000 au Québec. «On accueille cette annonce comme une bouffée d’oxygène pour notre industrie», a fait valoir le directeur général de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), François Meunier.
«Cette décision gouvernementale va nous encourager à investir pour améliorer nos emplacements», a indiqué pour sa part le franchiseur des resto-bars Dooly’s au Québec, André Blais.
RÉFORME À VENIR
Le député libéral de Québec, André Drolet, a promis de son côté une réforme en profondeur de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) cet automne.
Un autre projet de règlement permettra dorénavant aux exploitants d’acquitter des frais pour une infraction relevée, plutôt que de voir leur permis suspendu ou révoqué.
Selon la Coalition Avenir Québec (CAQ), cette réforme du permis d’alcool arrive toutefois beaucoup trop tard.
«Les libéraux ont fait attendre les restaurateurs pendant 15 ans avant, enfin, d’alléger leur fardeau administratif. Il aura fallu qu’on leur pousse dans le dos», a déploré le député caquiste Donald Martel.