Le monde des affaires salue l’effort du fédéral
Le projet « d’envergure mondiale » entraînera des « gains de productivité », selon des intervenants
AGENCE QMI | Le monde des affaires se réjouit de l’investissement confirmé d’Ottawa de 1,3 milliard $ dans le projet de Réseau électrique métropolitain (REM).
«On a trois paliers de gouvernement qui nous livrent ce qu’on demande depuis des années: un réseau de transport en commun moderne pour relier l’aéroport, le centre-ville et la Rive-Sud par le pont Champlain», a dit Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain en entrevue avec Mario Dumont à l’antenne de LCN.
L’organisation de M. Leblanc se réjouit qu’Ottawa n’ait pas attendu la création de la Banque de l’infrastructure du Canada pour annoncer son engagement financier.
« APPUI CONCRET »
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) salue elle aussi «l’appui concret (d’Ottawa) à un projet d’envergure mondiale».
«Au-delà de ses retombées économiques positives, (le REM) engendrera des gains de productivité et pourra appuyer le développement de la filière électrique des transports au Québec», a ajouté la FCCQ.
Même son de cloche de la part du Conseil du patronat du Québec (CPQ). «Nous avons appuyé le projet de REM depuis ses balbutiements, car il est en harmonie avec le dessein d’un développement économique durable», a indiqué Yves-Thomas Dorval, président du CPQ.
Le projet de réseau électrique s’attire tout de même des critiques. Des observateurs déplorent que le REM n’ajoute pas d’accès au transport en commun pour les résidents de l’est de Montréal ou des banlieues situées à l’est.
ENJEU DU CONTENU LOCAL
L’autre enjeu majeur qui concerne le REM, c’est la part de contenu local dans le projet. L’opposition à Québec, la CAQ en tête, en fait son cheval de bataille depuis quelques semaines.
«Nous devons jouer à armes égales avec les autres États qui eux mettent un minimum de contenu local dans leurs projets de transport collectif. On doit mettre à profit nos grands projets pour créer des emplois bien payés ici au Québec», a mentionné François Legault, le chef de la CAQ.
«À travers le monde, tous les gouvernements, quand on lance de gros projets d’investissement, exigent un minimum de contenu local. Aux États-Unis, ce minimum est de 60 % quand on investit dans les réseaux publics de transport, et en Ontario, c’est 25 %. Nous (au Québec), c’est 0 %, aucune exigence», a dit Michel Girard, chroniqueur économique au Journal.