Le chef de la police de Montréal blâme ses enquêteurs
AGENCE QMI | À la suite des révélations de l’émission J.E. de TVA et de celles obtenues à la commission Chamberland, le chef de la police de Montréal, Philippe Pichet, a condamné hier les pratiques douteuses de ses enquêteurs, qui, dit-il, se déroulaient à une autre époque.
«On est en 2017, là. J’espère qu’on a dépassé ces pensées-là», a affirmé Philippe Pichet en point de presse après avoir été entendu par les élus membres de la Commission de la sécurité publique de Montréal.
«Je trouve ça totalement à côté de la track», a poursuivi le chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
JOURNALISTES
Au cours des derniers jours, des enquêteurs entendus à la commission Chamberland – la Commission d’enquête sur la protection de la confidentialité des sources journalistiques – ont supposé de possibles relations intimes entre deux journalistes féminines et des policiers pour expliquer l’obtention d’informations privilégiées, et ainsi justifier l’accès à leurs registres téléphoniques. «C’est [discutable] de voir qu’en 2017 il y a encore des gens qui portent des réflexions comme ça. Parce que tu es une femme, il y a un commentaire plus facile que si c’était un homme», a dénoncé Anie Samson, présidente de la Commission de la sécurité publique de Montréal.
DEUX POSTES CLÉS INOCCUPÉS
Pour redorer le blason de son corps policier, M. Pichet veut notamment un nouveau directeur des communications, poste qu’il a du mal à pourvoir.
Deux candidats pressentis ont finalement accepté des emplois ailleurs.
De plus, un expert en éthique pour les Affaires internes est toujours recherché.
«Je ne nie pas le défi de trouver la bonne personne, mais je pense que ça tarde maintenant», a soulevé Alex Norris, membre de la Commission de sécurité publique de Montréal.
Les membres de cette commission souhaitent que les postes soient pourvus d’ici l’automne.