Le Journal de Montreal

L’ARRÊT CODY

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La Cour suprême a rendu un verdict unanime hier matin pour libérer de toutes accusation­s James Cody, un trafiquant de drogues de TerreNeuve. Les procédures judiciaire­s s’étaient étirées sur plus de 60 mois dans cette affaire. C’est le double du délai maximal de 30 mois imposé par la Cour suprême dans l’arrêt Jordan.

Les procès de plus de 30 mois portent atteinte aux droits des accusés, réitère dans cet arrêt la Cour suprême. James Cody a souffert de détresse psychologi­que et d’anxiété, en plus de perdre son emploi à cause de la longue durée de son procès, stipule le jugement.

Le plus haut tribunal au pays rappelle avoir voulu envoyer un message aux provinces, qui ont laissé aller une «culture de complaisan­ce à l’égard des délais dans le système de justice criminelle». Elle statue que même les procès qui ont commencé avant l’arrêt Jordan, en juillet 2016, doivent se soumettre à ce «plafond».

Les juges ont tout de même précisé que les causes criminelle­s «complexes dans leur globalité» peuvent dépasser le délai de 30 mois. Les retards superflus directemen­t causés par la défense ne comptent pas dans le calcul de la durée du procès.

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