Soulagement pour les personnes adoptées
Le projet de loi facilitant les recherches à propos de leurs origines a été adopté à l’Assemblée nationale, hier
QUÉBEC | L’émotion était vive au Salon bleu de l’Assemblée nationale alors que le projet de loi facilitant les recherches des personnes adoptées quant à leurs origines a été adopté à l’unanimité, hier, en toute fin de session parlementaire.
Debout, les députés ont livré de chauds applaudissements en direction des personnes adoptées qui s’étaient déplacées au Salon bleu. Émues, ces dernières peinaient à retenir leurs larmes. «C’est un grand jour», a commenté Caroline Fortin, la présidente du Mouvement retrouvailles.
«C’est un moment historique à bien des égards», a renchéri en point de presse la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.
« MON HISTOIRE »
Parmi elles se trouve Diane Fortin, qui a appris il y a 25 ans qu’elle était née d’une maman polonaise, immigrée au Canada comme réfugiée. Depuis, elle tentait, en vain, d’en connaître davantage sur ses origines. «Moi, quand je me regarde, je ne sais pas à qui je ressemble, je suis toute seule, je n’ai pas de référence, je n’ai pas de repères», illustre-t-elle.
Une fois la loi en vigueur, Mme Fortin pourra notamment avoir accès à l’historique de la vie de sa mère biologique. «Découvrir qui elle était, l’année de sa naissance, si j’ai des frères et soeurs. Mais la première chose, là, c’est avoir le nom de ma mère», poursuit-elle, large sourire aux lèvres.
Le bonheur se lisait aussi sur le visage de Carole Binette, qui est née d’une mère d’origine hongroise.
«Elle a accouché de moi en 1955. Qu’est-ce qui s’est passé pendant six ans? Je n’ai pas d’information. Les antécédents médicaux, je ne les connais pas. Alors, à partir d’aujourd’hui, il y a de l’espoir. Il y a une porte qui s’ouvre. Je vais connaître mon histoire», a-t-elle lancé.