Le Journal de Montreal

Quatre policiers ont réussi le camp du S.W.A.T.

Ils étaient 26 agents à convoiter le seul poste disponible au sein du Groupe d’interventi­on de Longueuil

- CLAUDIA BERTHIAUME

Des litres de sueur, une panoplie d’épreuves, tant physiques que psychologi­ques, et à peine quelques heures de sommeil: quatre agents de la police de Longueuil ont réussi à passer au travers de l’intense boot camp de leur Groupe d’interventi­on (GI).

Dimanche dernier, ils étaient 26 policiers, dont deux femmes, à prendre part à un boot camp d’une durée de six jours sur la base militaire de Farnham, en Montérégie.

Ils souhaitaie­nt ainsi faire partie du 1 % des policiers québécois à travailler pour le S.W.A.T.

«GARS D’INSTINCT»

Seulement quatre hommes ont complété avec succès cette semaine remplie d’épreuves en tous genres, pendant laquelle ils ont très peu dormi. Il s’agit d’un excellent résultat, compte tenu du niveau de difficulté du camp d’entraîneme­nt.

Lorsque Le Journal a assisté à certaines épreuves, lundi, les formateurs estimaient que le camp serait une réussite si trois candidats se rendaient jusqu’au bout.

«C’était le même niveau d’intensité chaque jour et les candidats étaient de plus en plus fatigués. Ceux qui sont restés sont des gars d’instinct, qui sont capables de bien performer en état de fatigue et de stress», a expliqué hier le sergent Éric Audet, membre du GI du Service de police de l’agglomérat­ion de Longueuil (SPAL).

Les instructeu­rs du SPAL évaluaient non seulement la forme physique des participan­ts, mais également leur jugement et leur capacité à respecter les règles. L’esprit d’équipe, la persévéran­ce et le contrôle de soi étaient aussi pris en compte.

«C’est quelque chose que tu as en dedans de toi», continue le sergent Audet.

APPRENTISS­AGE

Les agents qui sont retournés chez eux avant la fin ont tout de même appris beaucoup, estime le sergent Audet.

«Ils n’ont pas réussi le camp, mais ça ne veut pas dire qu’ils ont fait une erreur majeure ou qu’ils ne sont pas de bons policiers. Les scénarios [auxquels ils ont été soumis] vont leur ouvrir les yeux face à des situations qui peuvent survenir en patrouille», ajoute-t-il.

Quant au quatuor de policiers restants, ils ont enfin pu récupérer quelques heures de sommeil hier. Mais ces agents ne sont pas au bout de leurs peines.

Ils commencero­nt sous peu une formation intensive de cinq semaines pour apprendre les diverses techniques utilisées par cette unité d’élite.

Ils devront aussi performer dans plusieurs séances de tir.

Certains candidats pourraient encore être éliminés pendant le processus.

Au terme de cette formation, le meilleur agent obtiendra le seul poste actuelleme­nt disponible au sein du GI du SPAL.

Les autres policiers qualifiés feront partie d’une liste de disponibil­ité valide pour les cinq prochaines années.

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PHOTO D’ARCHIVES, BEN PELOSSE Pendant le camp de sélection, les candidats devraient entre autres réussir un parcours à obstacles en moins de 12 minutes, sous un soleil de plomb.
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ERIC AUDET Sergent du GI

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