Un « bon samaritain » coupable d’entrave
Le résident de L’Île-Bizard a toutefois évité un casier judiciaire en obtenant l’absolution
Le résident de L’Île-Bizard arrêté lors des inondations le mois dernier s’en est sorti sans casier judiciaire, même s’il a plaidé coupable d’entrave ce jeudi.
Alain Furlano, 54 ans, a obtenu l’absolution conditionnelle pour être allé à l’encontre des policiers en mai dernier, alors que certaines régions du Québec étaient aux prises avec une vague d’inondations.
Le 9 mai dernier, il voulait préparer des sacs de sable et construire une digue dans le secteur de Pierrefonds sur l’île de Montréal, mais les policiers l’en ont empêché, car sa construction aurait pu fragiliser une voie ferrée.
DISCOURS
Comme l’accusé n’a pas voulu collaborer, il a été coffré. Et une fois rendu au poste de police, il avait refusé de signer une promesse de comparaître, si bien qu’il était resté détenu. Et lorsqu’il a de nouveau eu la possibilité d’être libéré, il avait encore refusé, avant de changer son fusil d’épaule la journée d’après.
À l’exception de l’audience de jeudi, Furlano a tenu à la cour des discours ressemblant comme deux gouttes d’eau à celui tenu par les «Freemen of the Land», un groupe de «citoyens souverains» qui rejettent l’ensemble des lois et le système économique et basent leur raisonnement sur des arguments pseudo-juridiques.
Il s’était entre autres présenté comme étant une «entité juridique sous le nom de Furlano», plutôt que de simplement dire son nom.
Mais malgré son discours, il a toujours fermement nié faire partie de ce mouvement.
Lorsque les autorités ont aidé les citoyens sinistrés, Furlano avait interdit à quiconque de mettre les pieds sur son terrain sous peine d’une «amende de 250 000 $».