Trop chauds, les sushis
Le restaurant Sushi Palace de Saint-Laurent avait des problèmes de réfrigérateurs en 2016, certains gardant des calmars à plus de 14 °C, d’autres étant sales de «crasse jaunie».
«Charge de risque actuelle: élevée», ont conclu les inspectrices lors de leur visite de mai 2016.
Le restaurant situé au 1803, rue Poirier à Montréal a reçu 1750 $ en avril dernier pour des problèmes de salubrité constatés en 2016.
Des tables froides, semblables à ce qu’on trouve dans les buffets, étaient trop chaudes pour les aliments censés être gardés au frais. Par exemple, des raviolis farcis au porc et des calmars panés frits avaient une température de plus de 14 °C alors qu’ils auraient dû être gardés à 4 °C ou moins, selon les règles du ministère de l’Alimentation.
MOULES À 12 °C
Des moules cuites dans un coquillage étaient elles aussi trop chaudes, soit à près de 12 °C. En revanche, des morceaux de poulet général tao n’étaient plus assez chauds et avaient commencé à tiédir. Ils étaient à 41 °C, tandis qu’ils auraient dû être gardés à plus de 60 °C.
Les inspectrices ont aussi noté la «malpropreté des lieux, du matériel, de l’équipement et des ustensiles». Elles ont notamment trouvé des crottes de rongeurs sur une tablette basse et sur le plancher d’un coin de la plonge.
«Crasse jaunie à l’intérieur de certains réfrigérateurs, sur le dessous de certaines tablettes», ont-elles indiqué.
Deux mois plus tôt, une inspectrice notait une «odeur nauséabonde de putréfaction dans la cuisine», indique le rapport de mars 2016.
Le problème de vermine semblait encore plus grave l’année précédente, une inspectrice ayant découvert «un cadavre de souris en décomposition», révèle le rapport de juillet 2015.
TOUT CHANGÉ
«J’ai vraiment géré la situation», assure toutefois la propriétaire, Leha Ly, insistant sur le fait qu’il s’agissait de leur première amende en six ans d’existence.
Elle explique avoir fait réparer les réfrigérateurs, installer des thermostats et instaurer des mesures quotidiennes des températures dans un registre. Un gros ménage a aussi été effectué. «Il a fallu changer les méthodes de travail de chefs qui avaient 40 ans d’expérience. Ce n’est pas facile, mais je leur ai dit: pas le choix.»
Pour ce qui est de la présence de rongeurs, elle rappelle qu’elle n’a pas reçu d’amende pour cela. «Ils ont dit de faire attention à ça.» Elle fait donc faire un suivi par un exterminateur deux fois par mois.
«Je suis très confiante que la prochaine fois, les inspecteurs vont changer notre cote de risque», conclut-elle.
« Malpropreté des lieux, du matériel, de l’équipement [...] » – Les inspectrices Températures inadéquates