L’armée russe affirme avoir tué le chef de l’ÉI
Le djihadiste aurait péri lors d’un raid aérien en mai
MOSCOU | (AFP) L’armée russe a déclaré hier avoir vraisemblablement tué en Syrie le chef du groupe Etat islamique (ÉI), Abou Bakr al-Baghdadi, lors de bombardements fin mai par son aviation visant une réunion de hauts dirigeants de l’organisation djihadiste près de Raqa.
Un porte-parole de la coalition internationale menée par les États-Unis, le colonel Ryan Dillon, a indiqué ne pas être en mesure de confirmer pour le moment la mort du chef de l’ÉI.
Aussi puissant que discret et déjà donné pour mort dans le passé par les Américains, al-Baghdadi a fait de l’État islamique une organisation redoutée et responsable de multiples attentats sanglants à travers le monde. Il n’a plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre 2016.
L’annonce de Moscou intervient alors que l’organisation djihadiste est en passe d’être chassée de Mossoul, son principal fief en Irak, et que l’étau se resserre autour de sa «capitale», la ville de Raqa en Syrie.
GUERRE À RAQA
Des avions russes ont visé une réunion dans la banlieue sud de Raqa à laquelle «se trouvait le dirigeant de l’État islamique Abou Bakr al-Baghdadi», qui aurait été éliminé dans le bombardement, a indiqué le ministère russe de la Défense, précisant que les Américains avaient été prévenus de l’opération.
«La vérification des informations a permis d’établir que le but de cette rencontre était l’organisation de convois de sortie pour les combattants de Raqa via le “corridor sud”», indique l’armée russe.
Après un vol de reconnaissance d’un drone, des avions Su-34 et Su-35 ont effectué des frappes le 28 mai.
L’armée russe a d’abord affirmé avoir tué une «trentaine de chefs de guerre et jusqu’à 300 combattants» et plusieurs «hauts dirigeants» de l’ÉI, dont Souleimane al-Chawakh, le «chef de la sécurité» d’al-Baghdadi.
Ce bilan a ensuite été revu à la baisse par le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, qui a informé le président Vladimir Poutine «de l’élimination de plus de cent terroristes» lors de cette frappe, selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.