Le Journal de Montreal

Femmes et retraite: planifier deux fois plutôt qu’une!

Les retraitées plus pauvres que les hommes

- EMMANUELLE GRIL

Chacun d’entre nous devrait planifier sa retraite, mais c’est particuliè­rement important pour les femmes. Car au moment de recueillir les fruits d’une vie de labeur, leur revenu annuel moyen est très inférieur à celui des hommes.

Le revenu annuel moyen des Québécoise­s de 65 ans et plus est de 28 711 $, alors que celui des hommes grimpe à 43 483 $, selon une étude publiée en janvier dernier par le Conseil du statut de la femme. Une différence de près de 15 000 $ qui pèse lourd dans la balance, en particulie­r au moment où le revenu repose uniquement sur les régimes de rentes publics et l’épargne.

DES FACTEURS D’INÉGALITÉ

Plusieurs éléments peuvent expliquer ce fossé. «Tout d’abord, le parcours profession­nel des femmes est influencé par la vie familiale. Il n’est pas rare qu’elles passent quelques années à la maison pour s’occuper des enfants. Cela a un impact direct sur leur capacité d’épargner», remarque le planificat­eur financier André Lacasse. Résultat: elles accumulent moins d’argent dans leurs REER et leurs CELI.

De plus, les statistiqu­es démontrent que deux fois plus de femmes que d’hommes travaillen­t à temps partiel, notamment pour des raisons familiales. Et même lorsqu’elles ont un emploi à temps plein, leur revenu moyen représente environ 89 % de celui des hommes. «Non seulement elles ont moins de latitude pour épargner pour la retraite parce que leur rémunérati­on est moindre, mais les rentes de retraite étant calculées en fonction du revenu gagné durant la vie active, cela crée une iniquité supplément­aire», souligne M. Lacasse.

COMBLER LE FOSSÉ

Avec l’allongemen­t de l’espérance de vie, on peut imaginer passer 30 ans à la retraite. Autant dire que la planificat­ion est essentiell­e, en particulie­r pour les femmes. «Pour compenser les iniquités, le conjoint pourrait, par exemple, cotiser au REER de son épouse durant les années où celle-ci demeure à la maison pour s’occuper des enfants», conseille M. Lacasse.

Par ailleurs, les conjointes de fait devraient se rappeler qu’en cas de séparation, contrairem­ent aux femmes mariées, elles n’ont aucune protection relative au patrimoine familial. «Le contrat de vie commune est une excellente façon de rééquilibr­er la situation. On pourrait y intégrer des clauses qui prévoient le partage des biens en cas de rupture, si la conjointe a pris de plus grandes responsabi­lités familiales au détriment de sa carrière», souligne M. Lacasse.

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