Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

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Opinion d’un homme d’aujourd’hui

Je m’adresse ici principale­ment aux hommes, car je me pose une question qui concerne tous les mâles du Québec. Quand je rencontre une fille, je suis toujours en train de me demander comment je devrais l’approcher. Je sais que la plupart d’entre elles veulent être respectées. Mais on voit tellement souvent des filles soules, même très jeunes, qui ne se respectent pas elles-mêmes et qui n’ont aucun contrôle sur ce qu’elles font en public. Quelle attitude adopter avec elles alors?

C’est très dégoutant d’être abordé par une fille ivre qui vous demande de coucher avec elle, pour crier après coup qu’elle a été abusée, même violée, sans son consenteme­nt. Comment se fait-il qu’elles ne sont pas punies ces filles en état d’ébriété qui attirent les hommes dans leurs filets, alors que ça mérite sanction? On leur dit de dénoncer leur abuseur, mais quand va-t-on leur faire comprendre la responsabi­lité qu’elles ont de se respecter elles-mêmes pour être respectées par les autres?

À toutes les demoiselle­s qui se conduisent de cette façon je leur dis qu’elles ont une grande part de responsabi­lité dans ce qui leur arrive. Mais au lieu de se sentir coupables, en général ces stupides-là récidivent. On se demande vraiment qui sont les mères de ces petites biches? Claude

Depuis quand le fait qu’une fille soit en état d’ébriété donne-t-il le droit à quiconque de lui sauter dessus? C’est un peu comme si vous me disiez que quelqu’un qui traverse sur un feu rouge mérite qu’on lui passe dessus avec sa voiture sous prétexte qu’il est dans son tort de ne pas respecter la loi. Non mais réfléchiss­ez un peu. Si vous êtes un gentleman dans la vie de tous les jours, rien ne devrait vous empêcher d’en demeurer un dans les situations telles que celles que vous décrivez, qui entre vous et moi, sont loin d’être les plus fréquentes.

J’offre toutes mes excuses à ceux et celles que j’ai blessés

Je profite de votre chronique Louise, pour poser un geste qui me semble important et nécessaire dans cette étape de ma vie où je souhaitera­is corriger mes erreurs du passé. C’est la lecture du livre « Help Yourself » de Dave Pelzer qui m’a conduit à poser ce geste, car il m’a ouvert l’esprit à une prise de conscience que je n’avais jamais faite auparavant.

Je présente donc mes excuses à toutes les personnes envers qui j’aurais démontré un manque de respect dans certaines circonstan­ces de ma vie.

J’espère qu’elles sauront pardonner au poltron que j’ai été dans les graves manques de maturité que j’ai traversés et dont elles ont été les victimes collatéral­es. Mes remords sont sincères et la peine de les avoir blessés m’empoisonne désormais la vie.

Ce livre m’a aussi fait découvrir l’importance d’adresser les problèmes dès que possible. De ne pas les laisser pourrir dans un coin et envenimer nos relations avec nos proches. Une faute de parcours, plus vite elle est corrigée, plus vile elle sera pardonnée. J’espère ma chère Louise que vous accepterez de vous faire complice de mon geste pour qu’il porte fruit et atteigne les personnes à qui il s’adresse dans les plus brefs délais. J’ai peu de moyens de me faire entendre et votre Courrier me semblait l’organe tout désigné pour le faire. Alain De Coene

C’est avec plaisir que je me fais complice de votre geste de réparation en espérant qu’il porte ses fruits. Mais n’oubliez jamais que la parole directe est la meilleure façon d’atteindre les oreilles et le coeur de ceux et celles qu’on a blessé. En plus de nous permettre de pacifier une relation, l’effort de parler en direct à la personne concernée permet de mieux comprendre les effets de nos paroles blessantes, ce qui servira de frein à récidiver dans l’avenir.

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SAMEDI 17 JUIN 2017

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