À GEORGE MCPHEE DE JOUER
Plekanec ignore ce que l’avenir lui réserve
En échange de 500 M$ pour établir une concession à Las Vegas, Bill Foley a obtenu l’assurance qu’il pourrait mettre une équipe compétitive sur la glace rapidement. Si son directeur général joue bien ses cartes, ce pourrait bien être la réalité dès sa saison inaugurale.
Les tractations et les jeux de coulisses vont déjà bon train entre George McPhee et ses 30 homologues de la LNH.
Alors que certains directeurs généraux craignent de perdre un joueur important, d’autres aimeraient bien que McPhee, qui devra respecter le plancher salarial, les aide à se débarrasser d’un lourd contrat.
Chez le Canadien, on peut présager que Marc Bergevin souhaitera garder le directeur général des Golden Knights loin d’Alexander Radulov.
À moins qu’il ne souhaite s’assurer se délester de la dernière année de contrat de Tomas Plekanec, à qui il devra verser 6 M$, malgré un rendement offensif en chute libre.
«Je n’ai été en contact avec personne au cours des derniers jours. Même avec mon agent. J’ai préféré ne pas y penser. On verra ce qui se passera au cours des prochains jours», a déclaré l’attaquant tchèque, lorsque joint par Le Journal.
Vérifications faites auprès de Rich Curran, l’agent de l’attaquant, rien n’a transpiré du côté du directeur général du Canadien.
«J’ai eu quelques discussions avec Marc (Bergevin) ces derniers temps, mais il n’a rien voulu dévoiler à propos de ses plans en vue de l’expansion», a déclaré Curran, au cours d’un entretien téléphonique.
DES CHOIX EN BANQUE
Dans un cas comme dans l’autre, le prix de McPhee est le même: des choix au repêchage.
Bergevin, qui détient six droits de parole lors des deux premiers tours des deux prochains encans, serait-il enclin à échanger l’un d’eux?
Pour s’assurer les services de Radulov, joueur autonome sans restriction, possiblement. Pour soulager sa masse salariale de 6 M$, pour une seule saison, c’est peut-être cher payé. «(George) McPhee est très bon pour garder son jeu secret et Marc, comme vous le savez, n’est pas le plus bavard. Alors, je suis présentement dans la même situation que vous», a indiqué Curran, ajoutant qu’il connaîtrait, comme tout le monde, la liste de protection des 30 équipes, aujourd’hui à 17h.
En fait, les 31 équipes de la LNH ainsi que l’Association des joueurs en prendront connaissance à ce moment. Le commun des mortels devra attendre demain.
DES CAS PROBLÈMES
Le Canadien n’est pas la seule équipe dans cette situation et les tractations ne se font pas qu’avec Vegas. D’ailleurs, la transaction qui a amené Jonathan Drouin à Montréal s’est inscrite dans cette optique. À Nashville, dans le but de pouvoir protéger les quatre membres du Fab 4 tout en minimisant ses pertes en attaque, David Poile tente désespérément d’échanger James Neal. Il a jusqu’à aujourd’hui, 15h, moment à partir duquel le gel des 30 formations actuelles entrera en vigueur. Jusqu’au 22 juin, aucune équipe ne pourra transiger entre elles ni ne pourra procéder à des signatures de contrat. À Ottawa, Pierre Dorion se retrouve avec un problème similaire depuis que Dion Phaneuf a refusé de lever sa clause de non-mouvement, ce qui le rend automatiquement indisponible pour les Golden Knights.