Le Journal de Montreal

Il vend une collection d’armes de 700 000 $

Les fusils ont servi dans toutes les grandes guerres des deux derniers siècles

- CARL VAILLANCOU­RT

Des dizaines d’armes qui ont servi dans les principale­s guerres des deux derniers siècles, dont la Guerre de sécession américaine, sont actuelleme­nt en vente par le plus important collection­neur au Canada.

François Quesnel a hérité de la tâche de vendre l’ensemble de la collection de son ami André Gibeault, après le décès de celui-ci en mai 2016.

Celle-ci est vraiment impression­nante et compte de 300 à 400 armes d’époque qui ont servi dans les plus grandes guerres des deux derniers siècles.

La collection serait évaluée entre 700 000 $ et 750 000 $

Fusils britanniqu­es de la Guerre de Sécession, pistolets de chasse européens, armes allemandes utilisées pendant la Deuxième Guerre mondiale en font partie. Mais les pièces les plus prestigieu­ses sont toutefois les fusils d’échange qui demeurent les plus prisés en raison de leur histoire.

«Dans le début des années 1800, les colons français arrivaient ici, au Bas-Canada, et troquaient les fusils d’échange contre les peaux d’animaux aux Amérindien­s, a expliqué M.Quesnel. Après quelques années, les colons ont allongé les canons des armes, ce qui leur permettait d’amasser encore plus de peaux, une façon d’en profiter davantage.»

DES MODÈLES UNIQUES

Les modèles de fusils permettent de confirmer ses dires, puisque la grandeur des canons varie de 43 à 57pouces, soit une différence de 14 pouces entre le modèle datant de 1820 et celui de 1830.

La valeur des trois fusils d’échange oscille entre 3000 $ et 6000 $, soit les plus coûteux présents à l’exposition de l’Associatio­n des collection­neurs d’armes du Bas-Canada (ACABC), présentée à Longueuil le 6mai, selon le responsabl­e de l’événement, Pierre Gagné.

En plus de collection­ner les armes à projectile­s, André Gibeault était aussi considéré comme le plus grand collection­neur de véhicules militaires au Canada, selon le président du conseil d’administra­tion de l’ACABC, Claude Avon.

«Le plus impression­nant de sa collection demeure ses véhicules militaires, des jeeps de l’armée, c’est vraiment spécial», a-t-il dit. Les véhicules militaires ont été entreposés au Musée canadien de la guerre, à Ottawa.

UNE COLLECTION EN OR

Bien conscient de la quantité d’armes à vendre, M.Quesnel sait très bien qu’il lui faudra plusieurs années pour vendre l’entièreté de l’arsenal sans avoir recours aux enchères ou aux encans.

«On sait très bien qu’on pourrait liquider à l’encan, mais on perdrait une importante partie de la valeur. On va être patient», a-t-il renchéri.

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François Quesnel avec une partie de la collection lors de l’exposition de l’Associatio­n des collection­neurs d’armes du Bas-Canada.

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